La zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole de Lyon portera sur tout Lyon, quasiment tout Villeurbanne et une petite partie de Vénissieux, Bron et Caluire. « Ce périmètre correspond à 25 % des kilomètres parcourus dans l’agglomération et 70 % des émissions d’oxydes d’azote. Il porte sur tout ce qui est à l’ouest du périphérique », a précisé Thierry Philip, vice-président de la Métropole délégué à l’environnement, à la santé et au bien-être dans la ville, jeudi 7 juin, à la commission des maires. Or, c’est précisément ce qui choque certains édiles de communes situées au-delà de cette limite, comme Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape et représentant de tous ceux du plateau nord : « La pollution serait comme le nuage de Tchernobyl, stoppée net par le périphérique ! », ironise-t-il, rappelant que sa commune est traversée notamment par la route de Strasbourg, axe fort d’accès à Lyon qui compte plus de 18 000 véhicules/jour. « C’est une question d’égalité de traitement des citoyens, estime-t-il. Soit on ne faisait pas de ZFE, soit on en décidait pour toute l’agglomération. »
Mais la Métropole n’a pas souhaité une telle globalité. Dans la concertation avec les organisations professionnelles, elle a aussi tempéré ses intentions quant aux modalités de mise en place. « Nous avons demandé que les Euro V soient encore tolérés jusqu’en 2021, car il fallait du temps aux transporteurs pour mettre en place de nouveaux matériels, explique Jacques Sorlin, délégué régional FNTR. Il y a en effet un problème financier pour les entreprises, mais aussi de délai que les constructeurs ne pourraient pas tenir. » Une fois la concertation règlementaire – en cours – terminée, la Métropole votera la mise en place de cette ZFE, début 2019. À partir de cette date et jusqu’à fin 2020, seuls les PL et VUL ayant les vignettes Crit’Air 1, 2 et 3 (Euro V et VI) seront autorisés à circuler dans le périmètre puis, à partir de 2021, seuls ceux ayant la 1 ou la 2. Par ailleurs, 2019 sera une année « d’éducation », promet Thierry Philip, les amendes n’intervenant que l’année suivante. La Métropole étudie la mise en place d’une aide à l’acquisition de véhicules propres.