Le 8 février, la Métropole de Lyon organise une « plénière d’information » aux professionnels sur la création de la zone à faibles émissions (ZFE), officiellement votée ce 28 janvier. Cette réunion marquera le lancement de la phase pédagogique du dispositif, qui durera près d’un an. À partir du 1er janvier 2020, l’amende, en cas d’infraction, sera de 68 euros pour les VUL et de 135 euros pour les PL. Un contrôle automatique par lecture de plaques est prévu par le projet de loi sur les mobilités. Des panneaux d’information (donc pas encore d’interdiction) ont été apposés dès le 1er février sur le pourtour du périmètre défini. « Celui-ci s’appuie sur les grands axes structurants pour faciliter les itinéraires de contournement pour les véhicules ne pouvant entrer dans la ZFE », explique David Kimelfeld, président de la Métropole, qui présentait au vote des élus, ce lundi 28 janvier, une délibération précisant ce périmètre comme tous les autres détails du dispositif.
À commencer par les étapes de restriction de circulation ? En 2020, l’accès sera interdit aux PL et VUL non classés et portant la vignette Crit’Air 4 ou 5. En 2021, ceux possédant la vignette Crit’Air 3 s’y ajouteront. La concertation a permis de définir des dérogations provisoires (pour trois ans) pour les véhicules frigorifiques, les bétonnières, les camions bennes, les porte-engins et les camions-citernes à eau. Ayant tous des durées d’amortissement plus longues que la moyenne, leurs propriétaires auront ainsi un peu plus de temps pour les renouveler. Les fédérations de transporteurs ont expliqué aux services de la Métropole que les délais de livraison des véhicules sont souvent à rallonge. C’est pourquoi une dérogation provisoire est possible (douze mois, renouvelable une fois) pour ceux qui pourront justifier d’une commande en cours. Enfin, pour accompagner la mise en œuvre, des aides à l’achat ou à la location de longue durée de véhicules GNC-GNL, électriques ou à hydrogène, sont prévues et peuvent être demandées depuis ce 1er février 2019. Elles sont attribuées aux entreprises ayant leur établissement principal ou secondaire sur le territoire de la Métropole, dans la limite de trois (six, si l’établissement est situé dans la ZFE). Ces aides sont de 5 000 euros pour un VUL et 10 000 euros pour un PL, sommes portées respectivement à 8 000 et 13 000 euros pour l’hydrogène. Un guichet unique sera créé, ainsi qu’un poste de conseiller mobilité à la chambre des métiers et de l’artisanat, laquelle est prête à accompagner les petits entrepreneurs. Selon les modélisations effectuées par le réseau de surveillance de la qualité de l’air Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), la ZFE va exclure de l’agglomération lyonnaise 16 000 à 17 000 VUL et 1 300 PL polluants dès 2020, puis autant en 2021. Ce qui doit réduire de moitié les taux de dioxyde d’azote, à l’origine du contentieux de la France avec la Commission européenne. Atmo Aura le vérifiera en tout cas, dans le cadre d’un programme d’études et d’expérimentations de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).