Philippe Pieri : Nous travaillons avec quelques centaines de transporteurs mais nous avons mis en place une collaboration plus étroite avec 22 d’entre eux. Ce groupe de travail est destiné à trouver des solutions innovantes en matière de transition énergétique ; les relations entre les membres du groupe sont basées sur la confiance et l’ouverture. Chacun s’engage à faire des propositions. Les transporteurs du cercle sont également invités à participer à des ateliers sur divers thèmes, par exemple des solutions pour réduire son bilan carbone global avec entre autres le biométhane, ou comment améliorer l’attractivité du métier de conducteur. En synthèse, nous réfléchissons ensemble à tous les aspects du métier de transporteur. À noter qu’à l’intérieur du cercle, les démarchages commerciaux sont totalement proscrits.
P. P. : L’appartenance à notre groupe de travail relève d’une demande volontaire du transporteur, qui doit être validée par l’ensemble des membres. Ce dernier doit avoir au minimum signé la Charte CO2 de l’Ademe. Nous menons une réflexion sur la nécessité d’exiger des membres qu’ils détiennent également le Label CO2. Par ailleurs, le candidat doit être conscient que le groupe de travail est avant tout basé sur des relations humaines reflétant des valeurs d’ouverture, de bienveillance et d’engagement.
La capacité à coopérer est impérative car elle est indispensable pour atteindre la feuille de route ambitieuse en matière de réduction des émissions de GES fixée par le Groupe Carrefour (pour rappel – 40 % en 2025 par rapport à l’année de référence, 2010, et – 70 % en 2050).
P. P. : Le projet a vu le jour en 2011. Ainsi, nous avons commencé à réfléchir sur la manière de réduire les émissions de CO2 liées au transport. Puis nous avons fait converger nos objectifs de réduction de CO2 avec notre action liée à l’anti-gaspi en recyclant une partie des déchets alimentaires de nos magasins en biométhane carburant. C’est donc tout naturellement que nous sommes allés vers le biométhane. Cela nous permet de transformer nos déchets alimentaires en biogaz, ce qui réduit significativement nos émissions de CO2 (– 75 %), de particules fines (– 99,5 %) et de nuisances sonores (– 50 %).
Ce projet de camions au biogaz s’inscrit également dans une démarche d’économie circulaire puisque le biométhane produit sur les territoires en France est un carburant local et non délocalisable.
Concernant le transport, nous sommes à mi-chemin des objectifs de réduction de 30 % des émissions de CO2 d’ici à 2025 par rapport à 2010 que s’est fixé le groupe Carrefour.
P. P. : En fait, nous assistons à un changement de paradigme en matière énergétique qui s’impose à toutes les parties prenantes. De notre côté, nous allons continuer à déployer les camions roulant au biométhane afin de réaliser nos objectifs de réduction de CO2 en 2025. En complément, nous allons prochainement tester des véhicules hydrogène.
Acteurs du transport et de la logistique, ils font partie du cercle Carrefour Supply Chain. Leur travail collaboratif avec la chaîne de la grande distribution a été récompensé par un trophée EVE. Ils sont tous détenteurs à minima de la Charte Objectif CO2 de l’Ademe et certains possèdent le Label Objectif CO2, marquant ainsi leur engagement dans la transition énergétique. Au sein de cette communauté de transporteurs, ils réfléchissent tous ensemble à l’organisation optimale des flux, les choix technologiques pour les véhicules, la formation du personnel, les effets de la réglementation, les solutions informatiques et bien sûr le développement durable ! Ils comptent développer des solutions concrètes avec des résultats perceptibles à court et moyen terme. Pour le moment, ils sont 22 :
• Alainé
• ATR
• Altrans
• Bert
• Blondel
• groupe
• Breger
• Caille groupe
• Chabas
• Cogepart
• Denjean
• Doumen
• Id Logistics
• Jacky Perrenot
• Jardel
• Mauffrey
• Mesguen
• PH Mesguen
• Rautureau
• Satar
• Socafna
• STAF
• STG
