Les premiers trains circuleront fin 2019 au départ de Toulon

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C’est confirmé, les premiers trains chargés de conteneurs U.N. Ro-Ro devraient quitter le port de Brégaillon fin 2019 et relier directement Paris et/ou Calais. Les travaux de remise en état de la voie ferrée ont débuté mi-novembre et devraient durer jusqu’à la fin du premier trimestre 2019.

À l’image de Trieste, l’armateur turc U.N. Ro-Ro réclame depuis plusieurs années la possibilité de recharger sur le rail les remorques débarquées des navires pour gagner directement le nord de la France et la Grande-Bretagne. Soucieux de satisfaire la requête de son principal client, le port de Toulon a conduit des études de report modal mais s’est rapidement confronté à des difficultés techniques au niveau du tunnel du Mussuguet. L’ouvrage, situé entre Cassis et Aubagne, ne permet pas le passage des remorques sauf à réaliser une coûteuse mise au gabarit par SNCF Réseau. Ce ne sont donc pas des remorques qui circuleront sur les voies à leur remise en service, mais des conteneurs. « Une première étape, assure Jérôme Giraud, le directeur des ports de Toulon. Nous voulons démontrer notre capacité à effectuer du report modal. »

Connu pour son flot de remorques acheminées entre le port de Pendik en Turquie et Toulon Brégaillon, U.N. Ro-Ro n’a cessé d’augmenter la part des conteneurs sur ses navires. Les boîtes appartenant aux chargeurs sont chargées sur des Mafis en pontée ou dans les cales des rouliers. « En 2018, nous traitons 400 conteneurs par mois, soit 30 à 40 par escale. Nous sommes capables de constituer des trains complets de conteneurs et caisses mobiles de 60 à 80 EVP », annonce Jérôme Giraud.

Deux trains-conteneurs et du brouettage de remorques en sus

Le service pourrait débuter fin 2019 à raison d’un à deux trains par semaine une fois les travaux achevés. Des trains qui remonteront le fret vers le nord de la France. Toutefois, sans attendre la mise en œuvre d’un service type Modalohr, le directeur du port souligne la possibilité d’effectuer du brouettage des remorques vers le terminal ferroviaire de Marseille ou vers celui de Miramas. « Vu depuis le Japon, qu’est-ce qu’un brouettage entre La Seyne et Marseille pour Toyota, qui expédie ses pièces détachées à son usine de Valenciennes ? », relativise Jérôme Giraud. Actuellement, le manutentionnaire Nicolas Frères opère un service de brouettage de véhicules, destinés à la Corse, entre Marseille et Toulon.

Réalisés par Colas Rail, les travaux portent sur la remise en état des 400 m de voies qui constituent le terminal ferroviaire bord à quai de Brégaillon et le remplacement du pont Eiffel de La Seyne-sur-Mer. Situé à 1,6 km du port, le pont a été déclaré inapte à la circulation ferroviaire il y a sept ans, après le passage forcé de poids lourds. L’investissement de 3,7 M€ est financé par la CCI du Var, de la Métropole TPM (Toulon-Provence-Méditerranée), du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, du conseil régional PACA et de l’État, à hauteur de 20 % chacun.

Depuis la première touchée à Brégaillon en 2011, les flux franco-turcs enregistrent une croissance continue. En 2017, U.N. Ro-Ro, passé en avril dernier dans le giron du géant danois DFDS, a porté la fréquence du service à trois escales par semaine et a agrandi ses navires pour augmenter la capacité d’emport. En 2019, des rouliers encore plus grands (500 remorques contre 300 actuellement par navire) sont annoncés sur le service. En 2017, 69 500 remorques (soit 990 000 t) ont voyagé entre Brégaillon et Pendik.

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