Les fédérations dans l’expectative

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La cérémonie des vœux des organisations patronales du TRM a été l’occasion pour leurs dirigeants de se montrer attentifs à ce qui va émerger prochainement en matière de financement des infrastructures et de régulation (ou pas) du marché européen.

Que sortira-t-il des délibérations du COI, le Conseil d’orientation sur les infrastructures mis sur pied par Élisabeth Borne en septembre dernier, en marge des Assises nationales sur la Mobilité ? On devrait le savoir d’ici la fin du mois de janvier. Quel avenir pour le TRM dans le cadre des négociations sur le paquet Mobilité qui se déroulent actuellement à Bruxelles, et dont la présidence bulgare de la Commission devrait livrer les conclusions à la fin du mois de juin ? Ces deux sujets figurent au cœur des interrogations des organisations patronales. Elles n’ont pas manqué de le rappeler lors de la cérémonie des vœux 2018, le 10 janvier conjointement pour le duo FNTR-TLF, et le 17 janvier pour l’OTRE. Vignette ? Taxe PL ? Fiscalité carburant ? Des péages urbains aux portes des villes ? Qu’est-ce qui sortira des propositions du COI piloté par Philippe Duron ? En clair, comment trouver les 10 Md€ nécessaires au financement de la rénovation des infrastructures voulue par la ministre des Transports ? Différentes pistes sont évoquées. La dernière en date, une vignette qui serait payée par les transporteurs français et étrangers présents sur le territoire national. Du côté de l’OTRE, on pose un certain nombre de conditions. « Tout d’abord, qu’un audit soit effectué sur la contribution du TRM au financement des infrastructures – hors les coûts externes que nous imposent les pouvoirs publics, il est créditeur -, que l’on procède au fléchage des fonds, que l’on supprime les 4 centimes qu’on nous a imposés après la suspension de l’écotaxe, et que cette vignette s’applique à tous les véhicules, dont les étrangers », a déclaré Aline Mesples, la présidente. Jean-Christophe Pic a rappelé, pour la FNTR, la permanence d’une « ligne rouge à toute forme d’écotaxe ». Dans la foulée, le président de TLF, Yves Fargues, a stigmatisé les Assises de la mobilité : « nous avons constitué un front uni pour qu’elles ne deviennent pas les Assises de l’écotaxe », assure-t-il – estimant qu’« elles ont démontré les carences de l’État sur la marchandise ».

Péages routiers

La vignette – l’OTRE en a défendu l’idée – semble avoir le vent en poupe. À moins que, d’ici là, une autre piste lui soit préférée. Dans un entretien aux Échos le 17 janvier, la ministre des Transports a également évoqué l’hypothèse de péages urbains. « Si la vocation de ces péages est de limiter la circulation, on se trompe. Ce qu’il faut, c’est faire baisser le nombre des livraisons, massifier », lui a répondu Aline Mesples. Laquelle souligne que son organisation a « réitéré à Damien Pichereau (le député en charge d’une mission sur les VUL, voir page 9, Ndlr) sa proposition d’une taxe sur la marchandise à la charge du client final ». Jean-Christophe Pic a qualifié 2018 d’« année décisive », allusion au paquet Mobilité qui va être bouclé. « Nous ne lâcherons rien pour préserver les intérêts des entreprises », a assuré le président de la FNTR, tout en indiquant, par ailleurs, que « la blockchain va révolutionner les relations avec nos clients ». Yves Fargues, lui, a exhorté les pouvoirs publics à « arrêter de réglementer et de taxer le mode routier qui restera le premier en Europe ».

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