L’expressiste allemand a fait monter d’un cran ses ambitions en matière de livraisons « propres ». Sa maison mère, la Deutsche Post DHL Group, vise un objectif de « zéro émission »à l’horizon 2050. Un objectif qui s’applique à la fois aux activités de l’entreprise et à celles de ses sous-traitants transporteurs. Une première étape a été fixée, pour 2025, date à laquelle 50 % de l’objectif initial devront avoir été atteints. Pour tenir cet objectif ambitieux, le groupe postal allemand entend également assurer 70 % de ses livraisons pour le premier et le dernier kilomètre « à l’aide de solutions d’enlèvement et de livraisons propres » (vélo et VL électrique). La mutualisation des moyens est à l’ordre du jour dans ce domaine : un premier partenariat a été conclu récemment, à Paris, avec TousFacteurs pour des livraisons à vélo ; un autre a été signé avec You2You pour la livraison des cyberacheteurs à vélo, sur rendez-vous, après récupération des colis dans des Relais urbains partenaires (RU). DHL Express annonce avoir mis en circulation fin avril, dans Paris (9e), un MAN eTGE (10,7 m3), « l’un des dix premiers fourgons 100 % électriques produits par Volkswagen ». Jean-Yves Kerbrat, le directeur général de MAN Trucks & Bus France se dit, pour son entreprise, « fiers d’avoir été choisis pour accompagner DHL Express France dans ses missions ». Le MAN a intégré la flotte de Distrigreen, le site que DHL Express a ouvert à Aubervilliers (93) à la fin de 2018. Celui-ci intègre, selon la direction, une flotte de 14 véhicules électriques (Nissan) d’une autonomie de 200 à 250 km, et devrait être en mesure de « livrer l’intégralité de ses colis parisiens (2500/jour) avec des véhicules verts ». DHL Express revendique l’exploitation d’une cinquantaine de véhicules « propres »sur une vingtaine de sites en France (une centaine d’ici fin 2020 en projet).
La France et l’Allemagne viennent de s’accorder sur le projet dit « Airbus de la batterie », soit un consortium établi dans le cadre de l’Alliance européenne pour les batteries qui vise à développer un écosystème de batteries innovant, durable et compétitif. Le 2 mai dernier, les ministres français et allemand de l’Économie ont annoncé un investissement de 5 à 6 Md€ dans le projet. Une usine « pilote »devrait être construite en France d’ici à 2020 avec 200 emplois à la clé. Puis viendront deux autres usines en Allemagne et en France, à l’horizon 2023. Plusieurs industriels des deux côtés du Rhin sont intéressés par le projet, comme Saft, Solvay, Siemens, Manz ou Opel. Les Européens espèrent ainsi rattraper leur retard sur l’Asie qui domine le marché à 90 %.
En hausse de 18,5 % par rapport à 2017, le montant des redressements Urssaf au titre du travail dissimulé en 2018 a doublé depuis 2013. En 2018, le réseau des Urssaf a ainsi réalisé 640,7 M€ de redressements sur les 50 749 actions de lutte menées contre le travail dissimulé. Quelque 24 M€ concernaient le secteur des transports. Ce record 2018 est surtout lié à un meilleur ciblage des fraudeurs. Plus de la moitié des sommes redressées (52 %) concerne des fraudes de plus de 1 million d’euros. En matière de lutte contre la fraude au travail détaché, le gouvernement a multiplié depuis deux ans les accords de coopération avec les pays limitrophes pour davantage d’efficacité, avec le Portugal et l’Italie, en plus de la Belgique et du Luxembourg. Deux nouveaux accords ont par ailleurs été signés depuis le début de cette année avec la Pologne et l’Espagne.