Née du rachat, en octobre 2000, par une partie de ses salariés du réseau Exel Froid en France, cette société est dans le rouge depuis de nombreuses années. Après avoir atteint 58,7 MF en 1997, son déficit avait été ramené à 35,8 MF en 1999 avant de replonger en 2000 à 80 MF (pour un chiffre d'affaires de 1,053 MdF). Une « rechute » que la direction de Nexia impute à des éléments exceptionnels - tels que des conflits sociaux ou l'épidémie de listeria - qui auraient généré à eux seuls 50 MF de pertes. Pour 2001, le groupe attend un nouveau déficit de 49 MF (pour un CA de 1,243 MdF) mais espère dégager 6 MF de bénéfices en 2003. Nexia devrait alors avoir réalisé une partie des objectifs inscrits à son business plan et amorcé un rééquilibrage de ses activités. Sans abandonner la messagerie fine (distribution du commerce traditionnel et de la restauration) qui génère actuellement 70 % de son CA, le transporteur frigorifique entend désormais asseoir son développement sur l'approvisionnement des plates-formes pour la grande distribution. Un créneau qui représenterait à lui seul 70 % du marché sous température dirigée et sur lequel Nexia ne réalise pour l'heure que 25 % de son CA. Mais le groupe ambitionne de porter cette part à 40 % en 2005. A cette fin, il développe actuellement un produit spécifique baptisé « Nexia GD ». Autre secteur dans lequel la société souhaite ancrer sa croissance : l'international qui représente 10 % de son CA. Nexia mise là sur les accords de partenariat conclus en 1999 et 2000 avec l'Allemand Dachser, l'Italien Italsempione ou l'Espagnol Badosa et la « jonction avec leurs réseaux ». « Mais nous n'investirons pas au delà de nos frontières », indique Serge-Maxime Bannier, P-dg du groupe français qui table sur une croissance annuelle de 25 % du CA international. D'autres axes de développement sont évoqués comme la gestion d'entrepôts pour le compte de tiers (5 % du CA en 2000) ou l'utilisation du réseau pour des prestations liées au commerce électronique. Pour autant, Nexia n'entend pas se doter de nouvelles infrastructures. Les 26 agences sous température dirigée (80 000 m2) sont jugées « suffisantes pour couvrir de manière adéquate l'ensemble du territoire ». L'extension du parc moteur, 1 100 tracteurs, porteurs et semi-remorques dont la moitié détenue en pleine propriété, n'est pas, non plus, à l'ordre du jour. Aucune opération de croissance externe n'est programmée. Les « héritiers » d'Exel Froid France n'excluent cependant pas de procéder à des acquisitions, « dans le cas où des opportunités se présenteraient ». Les principaux investissements devraient concerner les moyens informatiques de la société. Celle-ci souhaite y consacrer environ 15 MF par an, l'objectif étant de disposer d'un suivi informatisé à la palette en 2003.
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Les ambitions de Nexia
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