L’OTRE PACA est vent debout contre une décision d’interdiction de circuler, prise le 1er septembre dernier, par 5 communes des Alpes-Maritimes à l’encontre des véhicules de plus de 19 t. Cette interdiction – elle concerne la RD 6204 dans la vallée de la Roya – est entrée en vigueur le 12 octobre dernier. Elle a été prise par les communes de Breil-sur-Roya, La Brigue, Saorge, Tende et Fontan. « Considérant que les autoroutes A10/E80 et A6/E17 sont un itinéraire de substitution possible permettant aux poids lourds qui l’emprunteront de rejoindre l’Italie avec une différence de temps de trajet minime et par une route plus adaptée à leur circulation […] », peut-on lire dans l’arrêté rendu par les 5 communes des Alpes-Maritimes. « Une différence de trajet minime » que l’OTRE PACA évalue à 150 km… « Si l’OTRE PACA reste, bien évidemment, favorable à l’interdiction du transit international ou national dans la vallée de la Roya, les interdictions de circulation doivent absolument faire l’objet d’un aménagement », déclare Jean-Marc Montagnac, secrétaire général de l’OTRE PACA. L’organisation, dans la foulée de l’arrêté, s’est tournée vers la préfecture. Laquelle a saisi le tribunal administratif de Nice mais a été déboutée par ce dernier par un arrêté rendu le 7 novembre. Aux dernières nouvelles, la préfecture aurait entamé des discussions avec les 5 communes.
La croissance de l’économie française en 2017, désormais estimée à + 1,8 %, s’est révélée très bénéfique pour le TRM. Le Comité national routier (CNR) estime ainsi, dans son bilan 2017 et perspectives 2018 publié début novembre, que l’activité du pavillon français a enregistré une hausse de 10 % en tonnes-kilomètres entre mi-2016 et mi-2017. Le niveau de croissance devrait se maintenir en 2018, entretenu par une consommation des ménages dynamique et des investissements qui devraient s’accélérer l’année prochaine. « La France se distinguerait en révélant, en 2018, plus de potentiel que ses voisins », indique le rapport.
L’activité soutenue que connaissent les transporteurs dope leur moral. C’est ce que révèle le dernier baromètre FNTR sur la période T3 2016/T3 2017 (+ 40 %). En revanche, la hausse (+ 5,5 %) du prix du carburant vient gâcher cette euphorie collective. « Les chefs d’entreprise sont moins optimistes sur la situation de leur trésorerie », indique le baromètre. Autre sujet d’inquiétude pour les dirigeants du TRM : le déficit de main-d’oeuvre (roulants et non roulants) qui « obère la croissance de notre secteur », selon Jean-Christophe Pic, président de la FNTR.