Ceux du Fréjus (Savoie), de Sainte-Marie-aux-Mines (Vosges), du Lioran (Massif Central) et de la Croix-Rousse à Lyon sont jugés dangereux. Deux ans après la catastrophe du Mont-Blanc et une série de rapports mettant l'accent sur la détérioration de ces infrastructures, « rien n'a changé », constate le journal au terme d'une enquête menée « sur le terrain ». Au Fréjus, les solutions d'évacuation des usagers se limiteraient à une gaine d'aération. La distance de sécurité entre deux véhicules (150 m) ne serait pas respectée. Quant à la régulation des poids lourds, rendue obligatoire par le ministère des Transports (140 puis 160 camions/h), elle serait carrément « zappée », relève le journal. Dans le tunnel du col de Tende, entre la France et l'Italie, les véhicules se croisent dans un espace de 4,70 m de large. Le passage est dépourvu de poste de surveillance et de caméras. En cas d'incendie, les pompiers ne seraient pas sur place avant 20 minutes et les renforts avant 40 mn. Aucune barrière, ni signal lumineux n'interdit automatiquement l'accès au tunnel en cas d'accident grave. Autre point noir, le tunnel lyonnais de Fourvière qui ne comporte ni liaison entre les deux tubes, ni extincteurs. La partie française du tunnel d'Aragnouet-Bielsa ne dispose pas d'éclairage et de signalisation. La palme revient au tunnel savoyard du Chat : les poids lourds y circuleraient normalement alors que l'ouvrage est interdit aux véhicules de plus de 7,5 t en raison de sa dangerosité.
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L'enquête accablante d'Auto Plus
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