L’initiative en reviendrait aux groupements. Lesquels travaillent d’arrache-pied pour mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière du TRM. Brocardé, vilipendé, attaqué de toutes parts depuis plus d’une décennie, le TRM entend s’acheter une bonne conduite en s’affichant sur tout ce que le pays compte de supports médias. Sous l’impulsion des groupements de PME rassemblés sous la bannière de l’Alliance, avec France Groupements à la baguette, la profession planche sur une campagne dont l’objectif vise à la fois à attirer de nouveaux talents, redorer une image écornée et sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur la place centrale qu’occupe la filière camion au sein de l’économie. L’agence chargée de la campagne a été sélectionnée, il s’agit de TBWA. Son budget de fonctionnement devrait avoisiner les 4 M€. Les sources de financement devraient – si tout se déroule comme espéré par les instigateurs de la campagne – abonder de toutes parts : groupements de PME, entreprises (un euro par salarié et par mois), organismes de formation (AFT, Aftral et Promotrans sont de la partie) et prestataires du TRM. « Cette campagne aura pour objet de faire mieux connaître tous les métiers du TRM et de faire connaître en mieux le TRM », souligne Jean-Paul Deneuville, président de l’AFT. Il se souvient d’un projet de campagne similaire qui avait avorté il y a une dizaine d’années et prévient : « Attention au bal des ego ! » Pour l’heure, les fédérations professionnelles observent les préparatifs de campagne à distance. Le calendrier n’est pas établi de manière définitive. Le plan médias non plus. On parle de début 2019.
Selon un sondage réalisé par l’institut IFOP pour la Carcept Prev, 31 % des dirigeants du transport déclarent n’avoir mis aucune action de prévention dans leur entreprise et près de 53 % des salariés affirment ne pas en avoir reçu. Pour la Carcept Prev, cet écart pourrait s’expliquer par la difficulté des dirigeants à percevoir l’intérêt financier pouvant résulter de l’investissement dans la prévention santé. Ainsi, près de 30 % des dirigeants méconnaissent le coût des accidents du travail, maladies professionnelles par salarié et par an pour leur entreprise : 22 % l’estiment à moins de 100 euros, alors que ce coût s’avère deux fois plus élevé dans la branche transport qu’en moyenne nationale.
Une centaine de véhicules présentant au moins une infraction ont été sanctionnés au cours d’une opération de contrôle du transport routier organisée début octobre sur l’axe autoroutier Saint-Arnoult (78) – Birriatou (64), à la frontière espagnole. Sur près de 800 km, les agents de contrôle ont centré leur action sur la recherche d’infractions à la réglementation sociale européenne, aux surcharges, au cabotage et au détachement. Près de 360 véhicules ont été contrôlés. Au total, 180 contraventions et procès-verbaux ont été dressés et 50 000 euros ont été consignés pour garantir le paiement des infractions commises par des transporteurs non établis en France. Le tiers des infractions a concerné la réglementation sociale.