Le TramFret mis à l’arrêt

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Sept années pour faire aboutir un projet et un pilote qui prend fin. En juin et juillet dernier, Saint-Etienne a vu les premiers essais de livraison de marchandises en ville grâce au réseau de tramway. L’expérience était soutenue par SEM (Saint-Etienne Metropole), la STAS (transport de voyageurs), Efficacity (institut de recherche et développement pour la transition énergétique des villes), et l’enseigne Casino. Elle a également été accompagnée par le centre de distribution urbain (CDU) de Saint-Etienne, SimplyCité (coopérative d’intérêt collectif appartenant à 50 % à la ville et l’agglomération et à 50 % à des groupements de transporteurs, qui opérait en tant que logisticien.).

Annoncés en 2016 mais plusieurs fois repoussés, ces essais se sont révélés plutôt concluants. Pas d’impact sur le trafic de voyageurs avec une rame dédiée, un chargement et déchargement en moins de 6 mn, le temps d’intervalle entre deux passages de tramway, et pas de gêne grâce à une exploitabilité à confirmer par d’autres tests prévus en mars prochain. Or, lors d’une réunion du comité de pilotage en novembre, une nouvelle a mis un coup d’arrêt à cette prochaine étape. Selon l’un des protagonistes du projet, celui-ci est mis en pause au profit d’un autre partenariat conclu entre Saint-Etienne Métropole et La Poste, jugé plus prioritaire. Une information confirmée par l’agglomération. Fouad Belouannas, directeur adjoint Transports et Mobilité et chef de projet de la collectivité, explique ainsi que « la métropole n’est pas en capacité de porter le projet et n’a pas vocation à assurer le commercialisation du concept ». Il évoque aussi l’arrêt récent de SimplyCité et les capacités financières à assumer des projets lours. Pourtant, la livraison urbaine en TramFret avait séduit d’autres chargeurs tels que Relais Colis et d’autres commerçants locaux prêts à s’engager à l’avenir. « Nous savons que le TramFret est exploitable. Si La Poste en a besoin, nous pouvons mettre à disposition le matériel », indique Fouad Belouannas. Des propos qui peuvent faire enrager les participants de la première phase… D’autant que les raisons de l’arrêt restent « injustifiées », voire « illégitimes » pour eux et que la SEM n’avait pas financé la poursuite des essais ou de l’exploitation du TramFret.

Ça roule : une transition en douceur pour le RSI

Au 1er janvier 2018, le RSI, régime social des indépendants, sera intégré au régime général. Une période de transition de deux ans est prévue afin de « sécuriser les différents jalons opérationnels de la réforme et de garantir la bonne articulation des missions », a indiqué Stéphane Seiller, directeur général du RSI. Les assurés n’auront ainsi aucune démarche à accomplir et pourront continuer à utiliser leurs contacts habituels. La réforme n’affectera ni les modalités de calcul de leurs cotisations ni le versement de leurs prestations. Dès 2019, l’assurance-maladie unique permettra de mettre fin aux démarches administratives en cas de changement de statut professionnel.

Ça bloque : la double organisation DIR/Dreal

Dans son rapport publié le 11 décembre sur les services décentrés de l’État, la Cour des Comptes se penche sur l’éclatement de la compétence routière entre les Dreal (directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et les DIR (directions interdépartementales des routes). Cette organisation, qui limite l’optimisation des moyens humains, entraîne par ailleurs une lisibilité « très insuffisante » pour les acteurs (élus, usagers, riverains, préfets). La Cour des Comptes envisage deux scenarii. Tout d’abord, une fusion DIR-Dreal, mais cette solution « n’est cependant pas sans inconvénients ». Une autre piste consisterait « à unifier l’ensemble des compétences routières au sein des DIR ».

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