Apparemment, ça ne change pas. Du 26 au 28 mars prochains, il y aura toujours la SITL. Sauf que le « I » de SITL ne veut plus dire « internationale » mais « innovation ». C’est la nouveauté annoncée le 6 octobre par Alain Bagnaud, directeur général du pôle transport et logistique de Reed Expositions France, lors d’une conférence de presse. De plus, la marque SITL ainsi retouchée sera la marque unique pour les différents salons qui se tenaient jusque-là : Intralogistic, Transport Next Generation, Technologies RFID & Systèmes d’in-formation, Immobilier & Infrastructures logistiques, Services transport & logistique et, nouveau, le Robotics & AI Summit. La 36e édition de ce rendez-vous qui se tiendra à Paris, porte de Versailles, donne la part belle aux nouvelles technologies avec, notamment, la reconduction de l’espace « smart demo » permettant la découverte des solutions d’automatisation, de robotisation (plutôt orientées entrepôt) présentées en pitch de deux minutes. Des groupes de visite – composés de trois à quatre dirigeants prescripteurs chez les chargeurs – seront organisés. Le nouveau secteur Robotique et Intelligence artificielle se veut l’attraction du salon parisien avec, toutefois, une seule conférence au programme autour du sujet « des entrepôts à la livraison : la guerre des robots », le 26 mars en début d’après-midi (100 conférences et ateliers sont prévus au total à la SITL). Dans ce vaste univers de robots, d’ailleurs, la problématique de l’insertion des AGV (petits véhicules autonomes utilisés entre autres pour les trajets intra-sites) dans la catégorie des robots reste ouverte. Sachant qu’elle n’est pas sans conséquences pour les entreprises qui bénéficient d’avantages fiscaux pour la robotisation.
La dimension internationale du salon ne passe pas en arrière-plan pour autant puisque la SITL reste un salon de référence, selon les organisateurs. On ne distinguera donc plus « SITL Paris » de « SITL Europe ». Si on ne parle plus de pays à l’honneur, Alain Bagnaud est allé voir ce qui se passe au Japon et voudrait que les instances logistiques nipponnes viennent exposer leur vision à Paris (bien qu’elle soit très centrée, une fois de plus, sur la robotisation). En gros, la différence entre les deux rendez-vous ne tiendra qu’aux mètres carrés disponibles et à la facilité d’accès, qui explique pourquoi certains acteurs préfèrent l’édition des années paires, à Villepinte.
À ce sujet, il y aura 8 % de surface disponible en plus, porte de Versailles, par rapport à l’édition de 2017, même si, à ce jour, la quasi-totalité des mètres carrés sont déjà réservés. Dans ce nouveau positionnement high-tech, les transporteurs ne sont pas négligés. Ils seront plus nombreux qu’avant, ou alors, ils seront présents autrement, promet-on chez Reed. Les groupements de transporteurs sont de ceux qui préfèrent l’édition de Villepinte. Cela dit, a indiqué Alain Bagnaud, des contacts sont en cours pour voir si « d’autres formes de communication sont envisageables », telles que la participation aux « villages », par exemple, pour réduire l’investissement lié aux stands. Quant aux véhicules, quelques constructeurs seront présents avec des matériels spécifiques (Renault et Volvo notamment). Enfin, si plusieurs thématiques sont retenues (matières dangereuses, chaîne du froid, e-commerce et livraison urbaine, la tension sur le marché de l’emploi sera aussi abordée, ainsi que les initiatives valorisant les régions.