Le rail attend un signe de l’État

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Les professionnels souhaitent l’ouverture d’une réflexion sur l’avenir du secteur, tant pour les volets économique qu’écologique, et des actes en faveur du report modal.

Quel avenir pour le fret ferroviaire français ? A priori, la question ne sera pas traitée lors des Assises de la Mobilité, lancées le 19 septembre et prévues sur trois mois. Si le Premier ministre, Edouard Philippe, a souligné « les questions relatives à l’économie du ferroviaire, au modèle économique du ferroviaire et aux perspectives du ferroviaire » et indiqué qu’« il faut doter l’État d’une stratégie claire pour renforcer ces transports ferroviaires », les débats se dirigeraient surtout vers le transport de voyageurs et la livraison urbaine. Il a aussi nommé Philippe Duron, député déjà connaisseur du secteur, au poste de Président du Conseil d’orientation des infrastructures, et Jean-Cyril Spinetta, ancien Président-directeur général d’Air France, en charge de la réflexion sur l’avenir du ferroviaire.

Le transport de marchandises par le rail ne devrait pas être négligé. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a reçu courant septembre tour à tour les entreprises ferroviaires privées et le Directeur général de SNCF Logistics, Alain Picard, ainsi que la directrice de Fret SNCF, Sylvie Charles. Ces entretiens ont permis d’évoquer les problématiques de la filière. Une réflexion collective sur son avenir doit avoir lieu en dehors des Assises, dans un calendrier encore flou, alors que la loi de programmation des transports, elle, est prévue pour le premier semestre 2018.

Mi-septembre, la Cour des Comptes a rendu public un référé du 3 juillet sur le transport de marchandises dans le groupe SNCF Mobilités. Elle fait part de sa préoccupation pour l’opérateur public de transport ferroviaire de marchandises. Charges de structures élevées, pertes nettes importantes, malgré un effort considérable dans l’organisation, et surtout une dette géante (4 Md€ en 2014 et 5,1 Md€ estimés en 2020)… Fret SNCF reconnaît les points de décalage qui existent avec notamment VFLI, autre filiale du groupe, mais « défend » son passé historique et sa taille. Interrogé, l’opérateur se dit réjoui de voir la Cour pointer les problèmes de la filière qui concernent aussi ses concurrents du privé, et qui empêche une bonne compétitivité du fret ferroviaire.

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