Elle n’est pas exponentielle mais la reprise de l’activité du pavillon français est bel et bien là avec + 1,5 % en 2016. Pourtant, les statistiques du ministère font état d’une morosité qui frappe le compte d’autrui, stable à 109,1 Mds t/km tandis que le compte propre a enregistré une progression de 9,1 % l’année dernière. Le compte d’autrui aurait été notamment affecté sur les distances supérieures à 150 km et à l’international (– 8 %) mais aussi sur la courte distance (– 6,7 %). L’effet cabotage sans doute ? En revanche, l’activité longue distance nationale a enregistré une hausse de 1,6 %.
Malgré ce constat, le rapport indique que le chiffre d’affaires des entreprises du TRM pourrait progresser de 1 % environ pour atteindre 43,4 Mds€. La valeur ajoutée brute progresserait de 4,1 % et l’excédent brut d’exploitation de 7,7 % soit + 0,4 point de marge (13,2 %). Ceci, en tenant compte d’une évolution de la masse salariale de 3,3 %. Par ailleurs, les dépenses liées au carburant baissent de manière significative (– 6 %) sous le double effet positif de la baisse des consommations unitaires des poids lourds et du prix du gazole professionnel. En ce qui concerne les prix du transport routier de marchandises, le rapport du Commissariat évoque une situation de stabilité (– 0,4 %), contrairement à ceux des autres modes, en baisse sensible. Dans le TRM, c’est le prix du transport international qui poursuit sa baisse pour la troisième année consécutive (– 0,9 %).
Côté investissements, les transports auraient continué à investir dans la lignée de ce qu’ils avaient fait en 2015. Ils ont essentiellement renouvelé ou étoffé leur flotte de véhicules de plus de 3,5 t comme l’atteste la hausse des immatriculations enregistrée l’année dernière (+ 12,6 %) avec un total de 48 000 véhicules.
Enfin, la pression mise par la concurrence étrangère a conduit à une « balance entre importation et exportation de transport » déficitaire pour le pavillon français avec un solde de – 12,1 Mds €.