Ils réclament l'adoption de mesures « conjoncturelles » (prêts bonifiés à 1,5 % et prise en charge majoritaire par l'Etat de l'indemnisation du chômage partiel des conducteurs) mais aussi « structurelles ». L'idée d'« une prime à la casse pour les véhicules les plus anciens » est évoquée. Prime qui, selon la Fédération Nationale du Transport Routier (FNTR) permettrait de résoudre le problème de « l'excédent de matériels dans un secteur où l'activité ne retrouvera jamais son niveau d'avant la crise de la fièvre aphteuse ». Ces demandes ont été transmises au gouvernement le 12 mars. Date à laquelle Jean-Michel Delaunay, président de la commission Animaux Vivants de la FNTR et Jean-Paul Deneuville, délégué général de cette fédération, ont été reçus par le directeur de cabinet de Jean-Claude Gayssot. S'ils n'ont rien obtenu de concret pour le moment, cette rencontre a été jugée « positive » par les deux hommes. « Actuellement nous chiffrons les demandes », indique Guillemette De Fos, directrice de la communication de la FNTR. « Et nous avons bon espoir d'obtenir rapidement des avancées », ajoute-t-elle, convaincue que « le gouvernement a pris conscience de l'urgence de la situation ». Le 13 mars, plusieurs dizaines de transporteurs d'animaux vivants ont participé aux manifestations organisées par la Fédération Française des Commerçants en Bestiaux (FFCB) pour réclamer des aides de l'Etat. A Lille (59), leurs bétaillères ont rejoint celles des sympathisants de la FFCB sur les barrages mis en place à certaines entrées de l'agglomération. Même scénario à Nantes (44) où une « opération escargot » a perturbé la circulation sur le périphérique. La manifestation la plus spectaculaire a réuni, à Tulle, un millier de commerçants du Sud-Ouest. Ils ont interdit les accès à la préfecture de la Corrèze pendant une dizaine d'heures. Une trentaine de transporteurs, dont le président de la commission Animaux Vivants, ont contribué à ce « blocus ».
Actualités
Le Ministère reçoit les transporteurs
Article réservé aux abonnés