Le consortium Equilibre réagit à la controverse

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Quelques jours après la publication, par la fédération européenne Transport &Environnement (T&E), d’une étude assurant que les camions au GNL émettent cinq fois plus de dioxyde d’azote que ceux au diesel, les membres du consortium Equilibre, qui ont longuement testé les deux technologies, s’apprêtent à diffuser une réponse détaillée.

Les transporteurs et chercheurs français membres du consortium Equilibre, expérimentateurs pendant deux ans de poids lourds gaz et diesel en conditions réelles d’exploitation, sont à cran. Fin septembre, Transport &Environnement, regroupant une cinquantaine d’ONG actives dans le domaine du transport et de l’environnement, a publié une étude, basée sur des tests opérés par l’institut néerlandais de recherche TNO, affirmant que « les camions GNL émettent jusqu’à cinq fois plus de NOx que les camions diesel ». Une généralisation que dénoncent les membres d’Equilibre dans une réponse détaillée qu’ils s’apprêtent à diffuser aux acteurs de la filière. « Cette étude manque d’honnêteté, assène le Pr Nour-Eddine El Faouzi, directeur du laboratoire circulation-transports de l’Ifstarr, membre d’Equilibre. Le rapport de TNO comportait beaucoup de réserves sur la portée, la robustesse et la signification des résultats, qu’on ne retrouve absolument pas dans l’étude de T&E. » En effet, cette dernière précise que TNO a testé les véhicules diesel en laboratoire et ceux au GNL sur route… mais compare tout de même les résultats ainsi obtenus. À la demande du gouvernement des Pays-Bas, TNO s’est attaché à vérifier si les camions respectent la norme, alors que les expérimentateurs français ont réalisé leur expérimentation dans « la vie réelle » des transporteurs participants. « Autre différence, ajoute le Pr El Faouzi, TNO a réalisé ses tests sur 8 000 kilomètres, alors que les résultats d’Equilibre portent sur 800 000 km, cent fois plus ! » Un kilométrage important qui, seul, permet d’avoir des mesures fiables, assurent-ils.

Des résultats variables d’un modèle à l’autre

« Nous n’avons jamais dit que tous les camions au gaz étaient parfaits, rappelle Pascal Megevand, l’un des transporteurs fondateurs d’Equilibre. Nous avons notamment signalé à Iveco un souci pour le sien en urbain ultra-dense (qu’il corrige), mais d’autres, de Renault Trucks ou encore de Scania, étaient excellents dans bien des cas. » Il l’affirme : « Les confrères qui ont investi dans le gaz, et les chargeurs qui le demandent, ne sont pas dans l’erreur. »

Ça roule : Trois fédérations s’unissent à Bruxelles

Les trois fédérations de transport routier de marchandises des pays nordiques (NLA), d’Allemagne (BGL) et de France (FNTR) se sont réunies à Bruxelles le 7 octobre 2019, à l’occasion du lancement de leur bureau commun. Cinq ambassadeurs auprès de l’Union européenne de France, Allemagne, Suède, Danemark et Norvège, ont échangé avec les dirigeants des trois associations. « Ensemble, nous renforcerons notre coopération afin de promouvoir dans les années qui viennent les priorités que sont la concurrence loyale, la prise en compte du changement climatique et la sécurité routière », a souligné Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. Les trois OP se disent ouvertes à accueillir d’autres fédérations, « comme cela s’est déjà produit ponctuellement au travers de déclarations communes sur le paquet Mobilité ».

Ça bloque : Vers une surveillance accrue opérée par l’administration ?

Deux mesures du PLF 2020 posent question en termes de surveillance de masse. Ainsi, l’article 57 permet à l’administration fiscale et l’administration des douanes de collecter et d’exploiter au moyen de traitements informatisés et automatisés, les contenus librement accessibles, publiés sur Internet par les utilisateurs des opérateurs de plateformes en ligne. S’agissant des entrepôts logistiques, l’article 54 prévoit que leurs exploitants doivent livrer à l’administration des informations pour identifier les propriétaires des biens vendus, ainsi que pour définir la nature, la provenance, la destination et le volume des biens importés (voir OT n° 2990). Le gouvernement affirme que ces mesures s’inscrivent dans la lutte contre la fraude qui doit s’adapter aux évolutions de la société en modernisant les outils. Face à la gêne provoquée par ces dispositions, la CNIL a été saisie.

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