Le marché des travaux publics « redémarre à une vitesse folle », selon l’expression de Pascal Guillot, le Dg adjoint, et GT Location surfe sur cette embellie attendue depuis plus de 5 ans par les professionnels du secteur. Tous ces indicateurs au vert ravissent, bien entendu, les dirigeants de GT Location mais le revers de la médaille est que, comme beaucoup de leurs confrères, ils doivent composer avec la difficulté à trouver des chauffeurs – le groupe peut puiser heureusement dans le vivier de son école de conducteurs — et avec des délais de livraison de véhicules qui s’allongent. Le groupe girondin de location de VI avec conducteurs annonce également retrouver des couleurs sur le marché du frigo mais reconnaît des performances moindres dans le transport de volailles. L’exercice 2016 s’est soldé par une croissance de 7,5 % (118 M€ de CA – 1 700 salariés) par rapport à celui de 2015. Le résultat net s’est situé à 2,4 %, « moins bon que les années précédentes », selon Michel Sarrat. « Le début de 2016 avait été compliqué car nous avons été contraints de faire face à des coûts de réorganisation », indique le président de GT Location. Allusion, entre autres, à la restructuration menée par Michelin sur sa logistique. Au chapitre du management, le groupe a concrétisé le changement de son mode de gouvernance, et « inventé une nouvelle façon de piloter l’entreprise ». L’ancien comité de direction a ainsi cédé la place au comité des leaders, lequel se réunit tous les 3 mois et accorde davantage de place aux opérationnels de l’entreprise, choisis chaque année par les responsables de filiales. Le comité des leaders est constitué du président, de son fils Mathieu, de 2 responsables de services supports, de 2 directeurs de filiales et des 4 leaders des 4 axes stratégiques de la démarche Vision dans laquelle le groupe est engagé. Un comité stratégique a également été mis sur pied, qui se réunit une fois par an. Un groupe de pairs vient compléter le tableau du nouveau dispositif, sorte d’instance de support plus en prise avec le terrain.
Les bonnes nouvelles sur le front économique se succèdent depuis la fin de 2016. Outre une activité et un climat d’affaires qui ont retrouvé des couleurs, l’autre bonne nouvelle est venue du nombre des procédures collectives, lesquelles ont enregistré une très nette baisse sur les huit premiers mois de l’année 2017, selon une étude réalisée par le cabinet Ellisphere. Sur 12 mois glissants, le nombre des défaillances est ainsi passé de 59 452 entités à 55 104, soit un recul de 7,3 %. À fin juin, ce recul approchait même les 9 % (8,9 %). « Une légère amélioration de la situation est notée quant au nombre total des emplois menacés par les défaillances, avec une baisse de 0,6 % sur un an, soit 162 053 emplois menacés à fin août », indiquent les auteurs de l’étude.
Les mesures fiscales du projet de loi de finances vont alourdir de 7,6 centimes par litre les taxes sur le diesel, soit une hausse de 10 %. Cette disposition vise ainsi à parvenir à une convergence entre l’essence et le diesel. Cette hausse portera sur l’année 2018 mais la tendance devrait ensuite se poursuivre sur le quinquennat. Selon les calculs de l’Ufip (Union française des industries pétrolières), les taxes sur le diesel pourraient augmenter de 31 centimes par litre d’ici à 2022, si la trajectoire prévue dans le projet de loi de finances est bien mise en œuvre. Reste à savoir si les transporteurs pourront effacer cette augmentation via la mention en pied de facture qui permet de ne pas subir les fortes variations du prix de carburant.
