La question n’est pas de savoir s’il y aura une nouvelle taxe PL, mais quand elle sera annoncée. Les pouvoirs publics, par la voix de la ministre des Transports, Élisabeth Borne, lors du lancement des Assises nationales de la mobilité en septembre 2017, n’ont pas caché leur volonté de constituer une cagnotte de 10 Md€ pour le financement des infrastructures dans les 5 ans à venir.
La ministre a confirmé cette nécessité, le week-end dernier, lors d’un déplacement à Brest. Même si elle évoque en priorité « les camions étrangers qui traversent notre territoire en transit », il n’est pas besoin d’être grand clerc pour savoir que le TRM hexagonal sera sollicité pour mettre lui aussi la main à la poche, même s’il n’est plus question d’écotaxe comme l’assure Élisabeth Borne. Face aux informations de toutes sortes qui fuitent dans la presse depuis plusieurs semaines, le Collectif des acteurs économiques bretons contre l’écotaxe – qui avait donné naissance au mouvement des Bonnets rouges — a fait savoir récemment « son opposition absolue à toute forme de réintroduction d’une taxe kilométrique sur le transport routier de marchandises qui accroîtrait les coûts de production des produits agricoles et industriels, de surcroît de régions périphériques comme la Bretagne ». Reprenant les arguments mis en avant par les fédérations professionnelles (FNTR-TLF-OTRE-UNOSTRA-CSD) en direction des pouvoirs publics, le Collectif recense les contributions déjà effectives du TRM au profit des infrastructures : taxe à l’essieu, péages, TICPE, taxe carbone également.
Rappelons que le Collectif des acteurs économiques bretons contre l’écotaxe – il intègre également en son sein un Collectif des transporteurs bretons – revendique la représentation de 150 000 entreprises.