C'est en tout cas ce que redoute aujourd'hui Étienne Audoux, gérant de cette SARL créée en 1996. Lequel estime que la situation des sous-traitants du transport léger au moyen de véhicules de moins de 3,5 t (L'OT 2114) empire chaque année. Ainsi, les Transports Audoux n'ont pu, en 2000, bénéficier d'une augmentation tarifaire malgré les surcoûts sociaux et la hausse du prix du carburant. Pis : sous prétexte du passage à l'euro, certains de ses clients lui auraient demandé de revoir ses tarifs à la baisse. De plus, selon le chef d'entreprise, les contrats de sous-traitance seraient de moins en moins respectés. « Les prix de transport sont déterminés par rapport à un volume sur lequel les donneurs d'ordres s'engagent. Seul problème : les volumes n'ont pas été au rendez-vous, les prix ont donc naturellement baissé », explique-t-il. Étienne Audoux déplore également que ses conducteurs fassent de plus en plus des opérations de tri de colis sans être rémunérés. « Dans un contexte commercial déjà très tendu, nous ne sommes pas en position de force pour nous élever contre de telles pratiques ». Autre casse-tête : l'acharnement des Directions régionales de l'équipement qui, selon le dirigeant, ne prennent pas en compte les efforts déployés par les entreprises pour se conformer à la réduction du temps de travail. Avec 7 salariés et 8 véhicules, les Transports Audoux réalisent 2,4 MF de chiffre d'affaires. Ils travaillent notamment pour le compte de la poste française (TAT Express, Dilipack, DPD) et d'Extand.
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Le blues d'un sous-traitant
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