L’Arafer retoque certains tarifs de SNCF Réseau

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Alors que les opérateurs remplissent leur calendrier 2018, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières vient de rendre ses analyses sur les redevances 2018.

Deux avis défavorables sur trois : l’Arafer n’approuve pas tous les tarifs de l’horaire de service 2018 correspondant aux prestations fournies sur les terminaux de marchandises. Dans un avis rendu public le 21 décembre, l’Autorité émet un avis favorable sur la partie concernant les frais de programmation et de reprogrammation. SNCF Réseau conserve les tarifs 2017, soit un forfait de 34,50 € par site et par jour. Toutefois, l’Arafer préconise d’améliorer la procédure de réservation des cours de marchandises, notamment pour que la PSEF, Plateforme de Services aux Entreprises Ferroviaires, accède à une information suivie en temps réel.

Les choses se gâtent quand l’Arafer analyse les redevances relatives à l’usage courant des cours de marchandises immédiatement accessibles et celles concernant l’usage des installations ferroviaires des chantiers de transport combiné. Sur ces deux points, l’Autorité émet des avis défavorables.

Justifications insatisfaisantes

Concernant le transport combiné, SNCF Réseau indique avoir « déterminé un prix distinct, correspondant aux prix moyens payés par les entreprises de fret en 2017, sans augmentation tarifaire » pour ses 3 catégories de terminaux (suivant la longueur totale de voie). Mais l’Autorité note de fortes disparités dans les augmentations de tarifs (entre 6 et 36 %). Elle dénonce une segmentation qui induit des hausses non justifiées selon les critères. Par exemple, la taille d’un site et de la longueur cumulée des voies n’est pas corrélée à l’intensité du trafic. L’autorité considère, par ailleurs, que SNCF Réseau n’a « pas apporté de justifications satisfaisantes quant au lien existant entre le niveau de redevances publiées dans le DRR 2018, dans sa version du 9 septembre 2017, et le coût d’usage des installations ferroviaires des chantiers de transport combiné ? ». Elle estime en conséquence que les tarifs ne sont « pas conformes aux dispositions de l’article 3 du décret du 20 janvier 2012 ». L’Arafer rappelle enfin que dans l’attente de la mise en place d’une séparation comptable des installations de service, SNCF Réseau ne doit pas prendre en compte que les coûts directement affectables et objectivement justifiables pour déterminer les tarifs de ses prestations.

Ça roule : une aide française spécifique autorisée

La Commission européenne vient d’approuver un régime français d’aides en faveur de la création et de la moder-nisation d’installations terminales embranchées (ITE). Cette mesure permet le financement partiel de la cons-truction, de la rénovation, de l’extension et de la remise en service d’embranchements ferroviaires privés pour le transport de marchandises. Doté d’un budget de 60 millions d’euros, ces aides sont accordées sous forme de subventions non remboursables. La Commission a autorisé cette mesure qui favorise le transfert du fret de la route vers le rail, en accord avec les objectifs de la politique commune des transports visant à encourager les modes de transport moins polluant.

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