Le 5 septembre, près de 500 personnes, personnalités politiques et économiques, se sont retrouvées à Péronne (Somme) pour un appel en faveur du Canal Seine Nord. Les déclarations ont fusé, notamment à l’approche des Assises de la mobilité (P.09). Après celles du président de la région Hauts de France, Xavier Bertrand (L’OT 2893), Filip D’Havé, délégué général du gouvernement de la Flandre, s’inquiète après que des travaux considérables ont été engagés. Pour sa part, Franck Grimonprez, représentant du GERIF (Groupement d’entreprises régionales d’intérêt fluvial) a rappelé que les entreprises concernées par le projet et par le transport fluvial, Ramery, Eurotunnel, Log’s, Grimonprez, pèsent ensemble 2 Md€ de chiffre d’affaires. Sans oublier les grands logisticiens comme Prévoté, Blondel, Delquignies ou les chargeurs comme Amazon, Orchestra, Auchan Carrefour, Décathlon, Bonduelle, La Redoute, Lesaffre, Roquette, Castorama et bien d’autres. Et il prévient : « Les deux plates-formes fluviales ouvertes dans le Valenciennois vont atteindre leurs capacités maximales de traitement face à la progression de la demande en report modal ». Christophe Buisset, président de la chambre régionale d’agriculture, particulièrement remonté contre la « mise en pause » du projet, a rappelé que « cet outil va irriguer ses zones rurales et sortir certaines zones de la précarité. Le canal est indispensable, le monde agricole est derrière ce projet. » Même Franck Gonsse, secrétaire général national du CNTPA-CFDT, représentants des dockers au port de Dunkerque, a évoqué la nécessité de développer le trafic fluvial depuis ce port qui investit dans son développement (projet Port de Dunkerque 2020). Enfin, « le canal est l’opportunité de faire de notre région un hub logistique européen », selon Philippe Hourdain, président de la CCI des Hauts de France.
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L’appel de Péronne
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