Le moral des chefs d’entreprise du TRM est à la baisse, et la conjoncture économique marque le pas. C’est ce qu’il faut retenir du dernier baromètre de conjoncture communiqué par la FNTR. La fédération professionnelle a pris le pouls de l’activité relevée au deuxième trimestre de cette année. Elle s’est basée sur la tenue de deux principaux secteurs économiques qui alimentent les flux du TRM : celui de l’industrie manufacturière, qui a vu son taux de croissance passer de 1,6 % à 0,8 % entre les premier et deuxième trimestres, et celui de la construction, en net recul, de 3,7 % à 0,5 % sur la même période. Dans le même temps, le moral des transporteurs a suivi cette inclinaison, selon l’enquête de conjoncture de la FNTR qui indique qu’il a baissé de 10 % entre les deux premiers trimestres de l’année 2019. L’organisation patronale attribue cette perte de confiance aux annonces effectuées par le gouvernement en juillet dernier, lesquelles devraient – même si ce dernier s’en défend – ne pas manquer de peser sur la compétitivité du secteur. Il est en effet question de raboter de 2 centimes par litre la ristourne gazole, de fiscaliser les entrepôts, d’imposer un malus sur les contrats courts, de supprimer la DFS (déduction forfaitaire spécifique) et de réduire les allégements Fillon. « Quand le gouvernement explique vouloir soutenir la croissance et la compétitivité française et, en même temps, qu’il prend des mesures fiscales et sociales qui les dégradent, il y a incohérence », déclare Jean-Christophe Pic, le président de la FNTR.
Les annexes complétant le contrat-type applicable aux transports publics routiers de marchandises exécutés par des sous-traitants (voir OT n° 2982) ont été publiées dans le Bulletin officiel du ministère de la Transition écologique et solidaire le 22 juillet. Les documents incluent une note informative avec commentaires sur les différents articles ainsi qu’un formulaire proposé à titre d’exemple aux opérateurs de transport et aux sous-traitants. Le décret n° 2019-695 relatif au contrat-type sous-traitance, publié le 3 juillet, entrera en vigueur le 1er octobre. Responsabilités du sous-traitant et du donneur d’ordre, détermination des prix des prestations effectuées ou encore préavis de rupture de contrat, plusieurs clauses sont actualisées et pourvues d’obligations pour chaque partie.
Des absences plus fréquentes et plus longues. Selon l’étude annuelle du cabinet Gras Savoye Willis Towers Watson, spécialiste en ressources humaines, le taux d’absentéisme au travail dans le privé a augmenté de 3,6 % entre 2017 et 2018. « Depuis 2014, la dérive s’élève à + 16 % », souligne le cabinet d’études. Cette évolution s’explique par l’augmentation simultanée de la durée des arrêts et du nombre de salariés concernés. La tranche d’âge moyen (30-49 ans) est la plus concernée avec un absentéisme qui s’est dégradé de + 18 % pour les 30-39 ans et de + 15 % pour les 40-49 ans en cinq ans. Mais les plus jeunes (– 30 ans) et les seniors (+ 50 ans) affichent également des absences en progression. Leur absentéisme a augmenté respectivement de + 10 % et + 9 %. Environ un tiers des absences apparaissent incompressibles, comme les épisodes de grippe, indique l’étude. Le reste pourrait être évité, en agissant sur le management.