La 3e réunion de négociation sur les salaires conventionnels du TRM n’a pas permis aux partenaires sociaux de trouver un accord. L’Union TLF n’ayant pas reçu de mandat, l’UFT (FNTR-TLF-UNOSTRA) n’a pas avancé de revalorisation plus élevée que celle émise lors de la réunion précédente, soit une hausse de 1,2 % sur l’ensemble des coefficients et sur l’ensemble des catégories socioprofessionnelles. De son côté, l’OTRE a proposé une offre de revalorisation de 1,4 %, en linéaire et sur toutes les catégories. Insuffisant pour les syndicats de salariés. Lesquels avancent désormais en ordre dispersé. Unis dans leurs revendications lors des 2 premières réunions, la CGT et la CFTC maintiennent les mêmes demandes, notamment une hausse de 2,5 % en linéaire. La CFDT et FO se sont en revanche désolidarisées en requérant une augmentation minimale de 1,5 %. « Les coefficients n’ont eu que 0,6 % d’augmentation depuis 2015, déplore Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports. Les parties patronales ne prennent en compte ni la pénurie de salariés dans le secteur ni le manque d’attractivité des métiers. » Le syndicat de salariés soutient que les taux proposés restent inférieurs à l’augmentation du Smic et à l’inflation alors les entreprises « vont profiter d’allégements de cotisations supplémentaires ».
Faute d’avoir obtenu gain de cause, FO Transports menace de bloquer tous les autres dossiers professionnels en cours ou à venir dans le TRM. Une position que regrette Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE, qui a « le sentiment d’un retour en arrière » : « la qualité du dialogue social avait été soulignée lors de l’accord du 4 octobre sur la sécurisation de la rémunération dans le transport. Ce consensus avait montré que nous pouvions signer un accord de façon unitaire. Mais les négociations ne sont pas terminées et nous allons nous rapprocher de nos mandants. » Les OP ont par ailleurs refusé d’intégrer dans ces négociations d’autres thèmes portés par les syndicats de salariés, comme la mise en place d’un 13e mois ou la suppression des jours de carence en cas de non-affiliation de l’entreprise à une Caisse de congés. Une nouvelle et dernière séance de négociations salariales est programmée le 6 mars. Toutefois, FO Transports semble peu convaincu d’une bonne issue, TLF risquant de ne pas obtenir davantage de mandat du fait, selon le syndicat, de l’une de ses entreprises adhérentes, Geodis.
À peine un peu plus d’un mois d’existence et déjà des couacs. L’écotaxe instaurée dans la province basque espagnole de Gipuzcoa, appelée AT, donne quelques signes de faiblesse. En effet, les portiques ont comptabilisé indûment des véhicules de moins de 3,5 t ou des cars, qui ne sont pas soumis à la taxe. Par ailleurs, le système n’arriverait pas à distinguer les véhicules de plus ou moins 12 tonnes qui ne paient pas le même tarif. Face à ces bugs, personne n’est resté inerte. La société d’exploitation Bidegi a incité les entreprises détenant des véhicules non assujettis à se signaler sur son site (logique originale du « je vous informe que je ne vous dois rien ») tandis que l’administration provinciale a étoffé ses effectifs pour étudier tous les dysfonctionnements. Pour sa part, la fédération de transporteurs Fedanismer conseille à ses adhérents de bien vérifier leurs factures. Déjà que les transporteurs n’en voulaient pas de cette taxe…