L’embellie de l’emploi dans le TRM se confirme. Le secteur regroupait ainsi 345 992 salariés au 31 décembre 2016, en hausse de 2,9 %. Le rapport de l’Observatoire Prospectif des emplois et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL) de 2017 indique ainsi que 19 100 emplois ont été créés en 2016, tous secteurs de transport confondus, dont 9 400 dans le transport de marchandises. Le secteur devient ainsi créateur d’emplois, bien devant la moyenne nationale tous secteurs confondus, à 1,1 %. La conduite et l’exploitation ont attiré respectivement 6 070 et 4 570 nouveaux salariés. Cette forte augmentation d’effectifs reste toutefois faible par rapport aux « quelque 30 000 postes tous secteurs non pourvus », souligne Denis Schirm, président de l’OPTL et vice-président de la CPNE. Or, ces difficultés de recrutement risquent de s’accroître considérablement au vu de la pyramide des âges. La population de la branche vieillit et atteint désormais un âge moyen de 44 ans. En 2006, la moitié de la branche avait moins de 40 ans, contre un tiers en 2016. Dans le TRM, un tiers des salariés a désormais plus de 50 ans, alors que les moins de 30 ans ne représentent qu’1/9e des effectifs (35 000 sur les 327 728 salariés). Malgré un nombre de départs en congé de fin d’activité en hausse, le dispositif comptait moins de bénéficiaires (7 285) en 2016 dû à une recrudescence des sorties du régime (départs en retraite, décès…).
Le nombre d’offres d’emplois déposées par les entreprises de la branche à Pôle Emploi, en hausse de 11 %, montre le dynamisme du marché. Le TRM regroupait 56 % de ces demandes de recrutement. Lié historiquement à la conjoncture, le recours à l’intérim, en hausse depuis 2011, poursuit sa tendance. L’utilisation de ce type de contrat a augmenté de 15 %, en équivalent temps plein, en 2016. Côté prospectives pour l’année 2017, le transport, tous secteurs confondus, pourrait atteindre 700 000 salariés à la fin 2017 (686 000 en 2016), un record pour la branche. Mais cette hausse resterait en deçà des besoins. L’OPTL table ainsi sur une tension fortement accrue sur le marché du travail. Plus de 40 % des entreprises de TRM avec salariés sondées déclaraient des recrutements déjà réalisés en 2017 ou en projet, soit un bond de 46 % par rapport aux intentions recueillies l’année dernière pour 2016. Ces projets de recrutement concernaient à 66 % des conducteurs de poids lourd. La pénurie de main-d’œuvre pourrait en outre s’aggraver avec le développement attendu de l’activité. Le taux de croissance du PIB pourrait ainsi atteindre 1,7 % en 2018, indique le rapport.
Florence Berthelot a été intégrée à la promotion qui s’est vue remettre la Légion d’honneur sur décret du Président de la République, le 30 décembre. La déléguée générale de la FNTR est accompagnée de deux anciens politiques qui ont, à un moment, porté la voix du TRM : l’ex-secrétaire d’État aux Transports (de 2007 à 2010), Dominique Bussereau, et l’ancien député Jean-Paul Chanteguet, qui a notamment piloté une mission sur l’écotaxe.
80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central au lieu de 90 km/h. C’est la mesure n. 5 du nouveau plan annoncé le 9 janvier par le Conseil interministériel pour la sécurité routière. Cette mesure, l’une des 18 prévues pour réduire la mortalité routière, a déjà soulevé de nombreuses réactions pas franchement favorables, comme d’ailleurs, à chaque fois que l’on limite la vitesse maximale autorisée. Par ailleurs, une autre mesure vient compléter le dispositif en prévoyant, à l’horizon 2020 une régulation dynamique des vitesses en fonction des conditions de circulation. Rappelons qu’aujourd’hui, la vitesse maximale pour les PL, entre 3,5 t et 12 t, est de 90 km/h.