La succession est en marche

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Michel Sarrat a présenté, mardi 10 septembre, son futur successeur à la tête de GT Solutions. Il s’agit de son fils Mathieu.

Comme si son papa avait voulu le préserver. Mathieu Sarrat (37 ans) est présent dans l’entreprise familiale depuis quatre ans mais son existence dans le giron de GT Solutions (202 M€ de CA, + 40 % dont 10 % en organique par rapport à 2018) – et surtout son profil de futur dirigeant du groupe – n’ont été rendus publics que ce 10 septembre. À l’écouter s’exprimer, ce HEC pur sucre – il est également diplômé de Sciences Po – semble pourtant graviter dans le microcosme du TRM depuis toujours. Le nouveau directeur général de GT Solutions a, en fait, effectué ses premières armes professionnelles dans l’univers du consulting (en stratégie) chez Oliver Wyman.

Mathieu Sarrat entre au sein du groupe familial par la porte GT Centre-Ouest dont il prend la direction en 2015. Il pilote par la suite (l’an dernier) sa première opération de croissance externe au travers du rachat de Fret Industrie/DLS (60 M€ de CA), entreprise de commission de transport et de distribution.

C’est un Michel Sarrat un tantinet ému qui a présenté son successeur à la presse. « Je vis un grand bonheur. Les entreprises familiales sont toujours un peu fragilisées au moment d’une succession. Pour notre part, nous avons très bien préparé le processus de passage de témoin. Il faut savoir se retirer au bon moment », a déclaré celui qui a passé quarante ans à la tête de GT Solutions, dont il reste président du conseil d’administration.

Renforcer la direction

Mathieu Sarrat a identifié les trois chantiers auxquels il va devoir s’atteler : le recrutement, le développement de Fret Industrie et la réorganisation de la direction. Sur le premier, il s’attend à subir une saignée au sein de son effectif de conducteurs. « Sur les 1 600 que nous employons aujourd’hui, nous pensons que nous allons devoir en remplacer 500. Un exercice pas évident pour une société comme la nôtre dont le métier consiste à mettre des conducteurs à disposition. Nous devons inventer de nouveaux modes RH », souligne Mathieu Sarrat. GT Solutions s’est ainsi lancé dans un processus de « professionnalisation de son recrutement ». L’entreprise réajuste également son encadrement de premier niveau et entend jouer sur le ressort de la fidélisation de ses conducteurs. Avec l’acquisition de Fret Industrie, les dirigeants de GT ont découvert le métier de la sous-traitance et de la commission de transport. Priorité est donnée – c’est le deuxième chantier de Mathieu Sarrat – au remplacement du système d’informations. Troisième chantier en cours : la réorganisation de la direction. Plusieurs cadres viennent de rejoindre le groupe bordelais à la direction commerciale des activités hors automotive, aux opérations distribution et affrètement, aux systèmes d’information, à la DRH et à la DSI. Principal motif de fierté de Michel Sarrat : « Passer le relais à une personne à la hauteur de la situation. »

Ça roule : Mille conseillers supplémentaires à Pôle Emploi

Près d’un projet d’embauche sur deux est jugé difficile, selon Pôle emploi. Pour aider les sociétés qui peinent à recruter, l’opérateur public va étoffer d’un quart ses effectifs de conseillers entreprises, soit un millier en plus, pour les porter à 5 300 d’ici au 1er janvier 2020. Lorsqu’une offre d’emploi parue sur le site de Pôle emploi n’aura pas reçu de réponse sous trente jours, les conseillers devront contacter d’eux-mêmes l’entreprise, pour comprendre le problème, l’aider à y remédier (travail sur la formulation de l’offre, présélection de candidats, etc.) et s’engager contractuellement sur un délai pour la mettre en œuvre. Les conseillers auront également pour mission de proposer aux inscrits des formations pertinentes quant aux besoins spécifiques en main-d’œuvre. Le gouvernement prévoit de mettre 15 milliards d’euros sur la table pour améliorer la formation des chômeurs.

Ça bloque : La RouManie à la Commission Transport

La Roumanie est, avec la Pologne, l’un des plus fervents adversaires des pays de l’Alliance européenne du routier, laquelle regroupe les dix pays les plus favorables à un encadrement du transport. Les pays de Visegrád, dont elle fait partie, sont partisans, eux, d’un libéralisme pur et dur. La nomination de la Roumaine Rovana Plumb (59 ans) à la tête de la Commission Transport est-elle un mauvais signal pour les pays de l’Ouest au moment où les négociations autour du paquet Mobilité doivent passer en trilogue ? Rovana Plumb a été, tour à tour, ministre de l’Environnement et du Changement climatique de la Roumanie, ministre du Travail, de l’Éducation nationale, des Transports… Selon une source, elle serait soupçonnée de corruption dans l’affaire du transfert d’une île du Danube au département de Teleorman qui l’aurait ensuite vendue au secteur privé.

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