A cette ristourne d'environ 80 MF devraient s'ajouter des remboursements négociés de façon bilatérale entre les utilisateurs du transport ferroviaire et l'entreprise publique, pour un montant total qui devrait avoisiner les 100 MF. Saluée comme un « premier geste », cette compensation financière a toutefois été jugée « totalement insuffisante » par Georges di Lallo, président de la commission ferroviaire de l'Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). Lequel estime qu'elle ne recouvre pas la totalité de la facture présentée par les industriels « dont les sites ont tourné au ralenti ou ont été stoppés ». Pour la Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF), l'annonce de la SNCF apparaît « comme une politique de la vitrine et ne résout en rien le problème de fond qui est celui de la nécessaire réforme en profondeur de l'entreprise ferroviaire, accompagnée d'une ouverture à la concurrence ». Les clients du rail regrettent également le gel du projet Cap Clients de la SNCF, qui visait notamment à séparer l'activité fret dans une entité distincte afin de mieux répondre aux besoins des entreprises. Ce projet, suspendu le 5 avril par Louis Gallois, président de la SNCF, après des pourparlers avec les syndicats de cheminots, constituait une « avancée fondamentale » aux yeux de l'AUTF. « Ce conflit pourrait être un frein au développement du fret de la SNCF, dans les domaines de la messagerie ou du transport combiné », a reconnu Francis Rol-Tanguy, directeur de Fret SNCF. Pour cette division, le mouvement social pourrait représenter une perte d'environ 380 MF.
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La SNCF dédommage ses clients
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