La Nouvelle-Aquitaine accentue sa mobilisation

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En prolongement de son soutien financier à la rénovation des lignes capillaires fret, la Région souhaite donner de la visibilité aux chargeurs sur le calendrier de reprise effective du service. Au total, quatre lignes sont concernées.

La Nouvelle-Aquitaine pour­suit une mobilisation sans faille pour aboutir à la réouverture la plus rapide possible de quatre lignes capillaires fret. Ces dernières bénéficient d’un engagement financier de 14,6 millions d’euros de la part de la Région sur ce mandat. « Ce montant pourrait même augmenter en fonction des besoins », prévient Renaud Lagrave, vice-président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine chargé des infrastructures, des transports et des mobilités.

Donner de la visibilité

Une première réunion de travail a été organisée le 26 octobre 2018 en gare d’Aire-sur-l’Adour dans le cadre du dossier de réouverture de la ligne Mont-de-Marsan-Barce­lonne-du-Gers. Renaud Lagrave a renouvelé sa demande pour que les entreprises locales aient accès à un calendrier défini à l’avance pour prévoir les sillons nécessaires à l’acheminement de convois. Mais des pierres d’achoppement sur lesquelles SNCF Réseau ne souhaite pas s’exprimer retardent le démarrage des travaux. « Nous espérons une remise en service de la ligne le plus rapidement possible. Elle pourrait correspondre à la prochaine campagne de maïs de septembre 2020. Cette ligne est primordiale pour les entreprises céréalières comme Agralia et Maïsadour. Elle représente un intérêt pour le bassin de Lacq, le bassin agricole bigourdan ou gersois, avec un volume d’emport non né­gligeable pour le port de Bayonne. Celui-ci est estimé de 100 000 à 125 000 tonnes par an vers l’export via ce port en sus de 20 000 tonnes acheminées vers le nord de l’Europe », explique Renaud Lagrave. L’engagement financier de la Région pour le sauvetage de cette ligne est de 2,65 millions d’euros, soit 53 % du montant total des travaux.

Sauvegarder Auch-Agen

La seconde réunion de travail s’est tenue à Boé (Lot-et-Garonne). Là encore, la Nouvelle-Aquitaine affiche sa pleine mobilisation pour la sauvegarde de la ligne capillaire fret Auch-Agen. Mais elle n’est pas seule sur ce dossier puisque son homologue de l’Occitanie participe financièrement à sa remise en état. Cette dernière a déjà investi plus de 1,2 million d’euros, tandis que la Nouvelle-Aquitaine est engagée à hauteur de 626 000 euros. Ce soutien n’a pas suffi puisque les travaux qui auraient dû se terminer en juin 2018 ne sont toujours pas lancés. Les deux collectivités ont pour objectif de démarrer ces travaux sans délai afin de remettre en marche des convois fret desservant les coopératives céréalières embranchées sur la ligne. Les trafics seraient ensuite évacués vers les ports exportateurs français des façades méditerranéenne (Port-la-Nouvelle) et atlantique (port de Bordeaux).

Un report modal très attendu

Globalement, le trafic des quatre lignes – incluant Niort-Thouars et une courte section débouchant à Hourcade – concernées par le soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine est de l’ordre d’un million de tonnes chaque année. C’est autant de report modal attendu, sachant que ce trafic représente l’équivalent de la circulation de 130 000 camions par an sur un réseau routier très chargé. C’est donc sans surprise que la Nouvelle-Aquitaine vient d’annoncer qu’elle soutenait le projet de nouvelle plateforme de fret ferroviaire à Laluque (Landes).

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