La Mairie de Paris appelle à une vision à long terme

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Forte d’engagements calendaires et de projets concrets, la Ville de Paris entend bien se positionner comme leader sur le dossier de la pollution de l’air, sans pour autant impacter négativement le secteur transport logistique.

Faire de Paris une ville neutre en carbone à l’horizon 2050 et sortir les moteurs diesel d’ici 2024 et les moteurs à essence d’ici 2030 : telles sont les ambitions affichées par la Mairie de Paris dans son nouveau plan Climat Air Énergie. Cependant, comme l’a relevé avec satisfaction l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), aucune mesure d’interdiction ou de sanction ne figure dans le nouveau plan. Pour autant, en matière de pollution de l’air, il y a encore fort à faire, et les mesures déjà prises n’ont pas toujours été concluantes. Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France, a publié son bilan sur l’impact d’un an de fermeture des voies sur berges. Le niveau de NOx (oxyde d’azote) a augmenté aux abords des voies sur berges parisiennes, notamment sur les quais du Louvre et de la Mégisserie. La qualité de l’air le long des quais s’est améliorée de 25 %, mais les niveaux de pollution dépassent toujours les limites réglementaires. De plus, l’air parisien s’est dégradé (entre + 1 % et + 5 %) aux carrefours proches des axes fermés et à l’est de la capitale, dès la fin de la zone piétonnisée (+ 15 %). Enfin, la congestion s’est accrue sur les quais hauts et les axes de report. La Mairie de Paris ne se décourage pas pour autant. La ville entend bien continuer son effort environnemental. » D’abord, la congestion sur les voies de report n’est rien que nous n’ayons anticipé dans l’étude d’impact que nous avons réalisée en 2015 », explique-t-on au cabinet de Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris chargé des transports, des déplacements, de la voirie et de l’espace public.

« Recréer du foncier dédié à la logistique »

Cependant, la ville a conscience que cet effort ne doit pas empiéter sur le bon fonctionnement de la logistique urbaine. « Si nous ne pouvons accorder de traitement particulier aux transporteurs, à cause du manque de réglementation en la matière, nous cherchons néanmoins comment recréer du foncier en centre-ville, notamment en créant des espaces logistiques dans les parkings souterrains, ou sur des sites délaissés (comme sous Les Halles, ou sous le boulevard périphérique) ». En effet, la mairie a lancé en 2016 un appel à projets portant sur 5 implantations. C’est par exemple Sogaris qui gérera le site de Pantin, en collaboration avec FM Logistic (60) et Ecolotrans (75). Le Conseil de Paris a voté l’autorisation de signature d’une convention d’occupation du domaine public lors du Conseil de septembre. Par ailleurs, le plan local d’urbanisme de la ville, qui concerne 70 parcelles, comporte également une obligation de créer des espaces logistiques entre 500 et 1 000 m2. « L’idée est d’anticiper le renouvellement de la ville, c’est une vision à long terme », précise le cabinet de Christophe Najdovski.

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