Alors que des cas de grippe porcine ont été constatés en Belgique, les entreprises des secteurs du transport d’animaux vivants se préparent à des contraintes plus importantes pour éviter les risques de pandémie sur le territoire. Or, les exigences organisationnelles actuelles induisent d’ores et déjà un transfert de responsabilité déséquilibrée de la part des clients et donneurs d’ordre sur les transporteurs et les conducteurs, déplorent les fédérations. « Si malheureusement un animal malade est introduit dans un abattoir ou dans un élevage, il est impossible pour le chauffeur de pouvoir définir l’état sanitaire de celui-ci lors de son chargement et donc d’en être tenu pour responsable », plaide l’OTRE qui a envoyé un courrier à l’ensemble des abattoirs et groupements d’éleveurs. L’organisation patronale propose ainsi une rencontre pour échanger avec les acteurs de la filière sur le contenu, la planification et les éventuels coûts induits par la mise en place de ces procédures de préventions nécessaires. Elle propose plusieurs mesures, comme la mise à disposition de combinaisons, de produits et matériels de désinfection aux conducteurs, dans chaque élevage et dans tous les abattoirs.
Si la grippe porcine apparaît comme une menace, le secteur lutte déjà contre la grippe aviaire depuis trois années et les mesures de précaution se sont multipliées. La FNTR signataire du pacte de lutte contre l’influenza aviaire mis en place par les acteurs de la filière sous l’égide du ministère de l’Agriculture, est en discussion depuis plusieurs mois afin de déboucher sur un nouveau contrat-type. Ce document déterminerait les responsabilités entre chargeur, transporteur et destinataire.