Dans un communiqué publié le 28 septembre, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) qualifie d’« injustifiée » la critique de Bruno Le Maire au sujet d’une taxation des PL (ci-dessus). L’association s’en prend, par ailleurs, aux camions qu’elle accuse de tous les maux : congestion des voiries, accidents, consommation de pétrole, pollution, dégradation des routes… « Tous les transporteurs routiers, français et étrangers, doivent contribuer au financement des infrastructures de transport et de leurs coûts environnementaux », déclare la Fnaut, qui argumente en faisant référence à « la baisse de la taxe à l’essieu, à l’autorisation généralisée du 44 tonnes, et à un gazole professionnel exonéré de la taxe carbone ». Soit, selon elle, une perte pour l’État qu’elle chiffre à 1 Md€. La Fnaut appelle à un rééquilibrage des flux de fret vers le rail. Elle estime que « si une éco-redevance leur est imposée, les transporteurs routiers français ne seront pas fragilisés par rapport à leurs concurrents étrangers soumis à la même taxation ». Joint par l’Officiel, le président de TLF, Claude Blot, s’insurge : « Faut-il rappeler que taxe à l’essieu, péages et TICPE représentent un prélèvement de 7 Md€ sur nos entreprises ? Que le transport ferroviaire fait rouler à vide 50 % de ses matériels ? Rappeler en outre les déficits abyssaux de ce mode de transport, que ce sont les chargeurs qui choisissent leurs opérateurs en fonction du prix et, surtout, de la qualité de service rendu ? » Pour finir, la Fnaut cite en exemple la Suisse, dont la taxe kilométrique (RPLP) serait affectée majoritairement au rail et aurait permis de réduire de quasiment la moitié le nombre de camions transitant à travers le pays.
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La Fnaut charge le TRM
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