John Hazan : Tout d’abord, un chiffre : 58 % des salariés ont été amenés à repenser l’équilibre entre leur travail et leur vie personnelle au cours des vingt derniers mois.
Cette étude décrit les cinq tendances de fond qui redessinent le travail, accélérées par la pandémie de Covid-19. Même si la rémunération demeure une priorité pour la plupart des salariés, ils sont seulement 1 sur 5 à la considérer aujourd’hui comme le premier facteur de motivation au travail. La flexibilité – dans l’espace de travail et l’organisation des horaires – compte désormais parmi les priorités majeures [30 % des répondants].
J. H. : Il y a les operators (27 % des actifs en France) qui placent principalement leur quête de sens hors du travail (vie de famille, hobbies…) ; les givers (15 % des actifs) qui trouvent le sens de leur travail dans l’amélioration qu’ils permettent d’apporter à la vie des autres (transmission…) ; les « artisans » (20 %) qui sont en quête d’un travail qui les fascine ou les inspire et sont motivés par l’amélioration de leur expertise ; les explorers (11 %) qui valorisent les expériences plutôt que leur métier et recherchent une carrière variée ; les strivers (20 %) qui sont motivés par la réussite professionnelle et, enfin, les pioneers (7 %) qui se donnent pour mission de changer le monde.
J. H. : Il faut être à leur écoute afin d’ancrer les actions dans le concret. Il ne suffit pas de poser la question aux collaborateurs de façon quantitative via des enquêtes annuelles. Il est important de mettre en place des boucles de feedback en circuit court. Pour cela, il est possible de mettre en place des focus groupes par exemple, ou encore de mobiliser la ligne managériale. Les managers de proximité ont un rôle fondamental pour comprendre les besoins des équipes.