Cinq ans que le groupe Gefco est tombé dans l’escarcelle du Russe RZD. Un temps mis à profit pour devenir « un logisticien de taille mondiale », selon Luc Nadal, le président du directoire du groupe. L’ancienne filiale de PSA – lequel détient encore 25 % du tour de table – a-t-elle encore un avenir au sein du groupe russe de transport ferroviaire ? Selon diverses sources, des banques d’affaires auraient le dossier de cession entre les mains. En tout cas, Gefco peut se targuer de performances financières de bonne tenue : un EBITDA qui devrait progresser de 15 % en projection et un EBIT de 22 %. « Les camions complets et partiels figurent parmi les meilleurs taux de rentabilité », indique Luc Nadal. L’exercice en cours devrait être bouclé sur un revenu global de 4,44 Md€ (80 % à l’international), en croissance de 5 % par rapport au précédent. Depuis son changement d’actionnaire, Gefco s’est lancé dans une stratégie de diversification. Objectif : se défaire de son image de spécialiste de la logistique automobile qui pèse encore 67 % des ventes. Le groupe a ainsi pris pied dans les secteurs de l’industrie de l’équipement, des biens de consommation et de la collecte des marchandises destinées aux entrepôts du géant du e-commerce, Amazon. Gefco a également appuyé sur l’accélérateur de son activité pharmacie. Luc Nadal l’assure : le récent PSE (3e depuis 2012) dans la messagerie « est le dernier ». Selon le dirigeant, « la messagerie France n’a pas de futur si elle n’est pas inscrite dans le groupage international ». En termes de moyens roulants, Gefco a fait évoluer son modèle en signant des accords pluriannuels avec des transporteurs européens « qui nous apportent des capacités ». Au chapitre des moyens propres, « GEFCO doit montrer au marché qu’il n’est pas seulement un intégrateur et qu’il peut opérer en achetant des camions », souligne Luc Nadal.
Actualités
La diversification est en marche
Article réservé aux abonnés