La croissance au rendez-vous du premier semestre

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Le groupe de transport frigorifique capitalise sur un exercice porté par une croissance soutenue au premier semestre 2019.

STEF a trois fers au feu pour les prochains mois. Il y a tout d’abord le chantier de renforcement de son réseau européen. La croissance externe en est le fer de lance. En France, son ancien correspondant Grégoire Galliard (15 M€ de CA) – rebaptisé STEF Sens – permet au groupe de muscler ses positions au nord de la région parisienne. Il y a également Marconi en Italie et Netko aux Pays-Bas (Nord-Est) où il continue d’étendre sa toile avec Vers-Express (Sud-Est) et Speksnijder (Centre). Comme Stanislas Lemor, le P-dg, l’a annoncé dans nos colonnes (l’OT n° 2981), STEF s’engage sur les rails d’« une croissance externe offensive ». En clair, le groupe prend à présent l’initiative des demandes en mariage… Autre challenge qui mobilise la direction : la confirmation de sa nouvelle organisation, pour la France, en sept business units* disposant, chacune, de leur propre offre commerciale. Pour illustrer l’idée que « STEF n’est plus un généraliste du froid mais un spécialiste de la température dirigée », selon Stanislas Lemor. Troisième chantier : le renforcement des effectifs. En l’espace d’un an, 1 200 collaborateurs ont rejoint les filiales du groupe (dont 600 issus de la croissance externe). STEF a réduit son recours à l’intérim.

Incursion dans le copacking

En tout cas, STEF a vu ses ventes globales augmenter de 7 % (à 1,6 Md€ dont 12,4 M€ en pied de facture gazole et + 25 M€ pour la France) par rapport à la même période en 2018. La croissance organique a gagné 3,2 points sur la période. STEF a consacré une enveloppe de 86 M€ à ses investissements (20 chantiers et 17 études en cours dans l’immobilier), enveloppe qui devrait atteindre les 200 M€ d’ici la fin de l’année. Le revenu à l’international a progressé de 25,3 M€ tandis que celui du maritime a reculé de 45,7 M€, la faute à ces nouvelles attributions de DSP (délégation de service public) sur la Corse qui ne sont pas à l’avantage de sa filiale La Méridionale. « Nous allons faire appel à des armateurs pour affréter nos bateaux hors DSP », assure Stanislas Lemor. « STEF vise à surfer sur l’évolution des rapports de force dans la distribution et s’adapter au recul de la grande distribution », indique Marc Vettard, le directeur général délégué. La montée en puissance du bio et l’engouement pour les produits régionaux profitent à STEF, selon ce dernier. Le groupe a rapproché transport et logistique au sein de sa BU surgelés. Il vient d’effectuer son entrée sur le marché du conditionnement industriel en rachetant Dyad (12 M€ de CA – quatre sites sur 20 000 m2) car « pour performer sur le TSA, il faut être fort sur le transport, la logistique et le copacking. Il n’existe pas d’acteur qui le soit sur ces trois opérations », déclare Marc Vettard. Lequel annonce « une accélération de la transformation digitale et des efforts dans la RSE. » Interrogé sur les mesures fiscales annoncées par le gouvernement, Stanislas Lemor a répondu que « ce type de mesures va toucher particulièrement les petites entreprises, accélérer la concentration du secteur et profiter à STEF. »

*Les sept business units créées sont le frais supply chain, les flux frais, le surgelé, la RHD (restauration hors domicile), le TSA (tempéré sec alimentaire), Seafood et GMS.

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