La séance s’est tenue avec, notamment, la participation de Thierry Guimbaud, Dg de Voies Navigables de France, Olivier Rolin, sous-directeur du développement et de la gestion des réseaux ferroviaires et des voies navigables au ministère chargé des Transports, et Xavier Bertrand, président du conseil de surveillance de la société du Canal Seine-Nord Europe et président du Conseil régional des Hauts-de-France. Les protagonistes, ainsi que les élus présents dans la salle, ont insisté sur la nécessité de ce projet régional, d’envergure nationale et à portée européenne. Il induirait quelque 10 000 emplois par sa réalisation et générerait environ 50 000 emplois à l’horizon 2050, avec la création de 4 plateformes multimodales, et ouvrirait les ports français davantage sur l’international, un point que la Cour des Comptes avait déjà relevé. Seul Olivier Rolin, représentant du ministère, a dû défendre la position de l’État. « Pause (sur les projets d’infrastructures, ndlr) ne veut pas dire remise en cause », a-t-il notifié, rappelant que l’État avait accepté la régionalisation du projet et que le financement reste à crédibiliser ou semble incertain pour partie (celle de l’Europe, selon lui). Xavier Bertrand n’a pu contenir sa colère face aux propos énoncés. L’ancien ministre a fustigé l’État qui « ne joue pas franc-jeu, qui se défausse du projet » et lui demande d’être un « partenaire loyal » alors qu’il doute encore de son financement à hauteur de 1 Md€. Olivier Rolin a également émis une incertitude sur la participation de l’Europe à hauteur de 40 %, surtout après 2020. La réaction de Valérie Létard, vice-présidente du Sénat et sénatrice du Nord, présente dans l’assistance n’a pas tardé : « L’Europe tarde sur le financement car l’État n’a pas arrêté de décaler le projet. L’Europe est à nos côtés. Merci l’Europe ! ».
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La colère de Xavier Bertrand face à l’État
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