La baisse des procédures se poursuit au 3e trimestre

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La baisse des procédures se poursuit au 3e trimestre

Les entreprises les plus jeunes continuent d’être les plus exposées à la défaillance. Il n’empêche, leur nombre diminue. La bonne santé économique que connaît le pays depuis plus d’un an a pu favoriser une reconstitution des capitaux propres et la tension sur les moyens roulants, celle des marges.

Encore en baisse. Le chiffre des défaillances dans le TRM au 3e trimestre 2017 s’est, une nouvelle fois, inscrit à la baisse, selon Ellisphere. Au total, 342 sociétés se sont présentées à la barre d’un tribunal de commerce. Elles étaient 425 au cours du trimestre précédent et 466 lors du 1er trimestre. Comme le rappelle Max Jammot, responsable du pôle Études économiques d’Ellisphere (cf interview p.26), « plus de 80 % des défaillances restent le fait de deux activités spécifiques : le transport de fret interurbain et le transport de proximité (NAF 4941A et 4941B) ». Reste, rappelle l’économiste, que ces deux activités demeurent les plus dynamiques en matière de créations d’entreprises. La région Île-de-France, qui héberge le plus grand nombre d’opérateurs, a relevé 117 procédures collectives, Auvergne/ Rhône-Alpes 44 et PACA 33. En revanche, comme à l’accoutumée, le passage devant le tribunal de commerce rime, dans l’énorme majorité des cas, avec liquidation (286) pendant que les mises en redressement judiciaire n’ont concerné « que » 56 entreprises sur le total des défaillances du 3e trimestre 2017.

+ 1,6 % de croissance

Comme le souligne Max Jammot, les défaillances dans le transport (et la logistique) touchent principalement les jeunes entreprises (45 % d’entre elles ont moins de trois ans). Ainsi, au 3e trimestre, 115 des sociétés visées par une procédure collective ont entre 5 et 10 ans, 71 entre 3 et 5 ans et 67 moins de 3 ans.

Parmi les 342 entités mises en redressement ou en liquidation judiciaires, 145 ont entre 0 et 1 salarié, 126 entre 2 et 9 salariés, 36 entre 10 et 19 salariés et 23 de 20 à 49 salariés. Les principales défaillances de la période ont concerné Necotrans France (95 – 216 salariés), mis en liquidation judiciaire le 12 septembre, la Société Nouvelle des Transports Papalino (13 – 122) en LJ le 11 septembre, Bretagne Structures logistic (35 – 82) en LJ le 18 septembre, Dynamic Location Concept (01 – 50) en RJ le 19 juillet, Team Union Logistique Service (75 – 50) en LJ le 14 septembre et la Compagnie européenne (94 – 50) en RJ le 20 septembre.

« Si le TRM bénéficie actuellement d’une tendance encourageante, il demeure fragile », estime Max Jammot. Lequel tient à rappeler que les « bons » bilans sont également portés par l’effet CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) et du Pacte de responsabilité mis en place sous Manuel Valls, l’ancien Premier ministre. La profession surfe toutefois, indéniablement, sur une forte reprise de l’activité économique depuis plusieurs mois. Est-ce utile de le rappeler ? Il existe de fortes tensions sur les moyens roulants en raison d’un déficit considérable de conducteurs. « Il est indéniable que la France bénéficie actuellement d’une embellie économique », souligne le responsable du Pôle études économiques d’Ellisphere. Selon ce dernier, l’exercice 2017 devrait être bouclé sur une progression du PIB de l’ordre de 1,6 %.

NB : les entreprises recencées sur les codes sont : NAF 4941B ; 4941A ; 4942Z ; 4941C ; 5229A ; 5229B ; 5210A ; 5210B ; 7712Z ; 5320Z et 5221Z.

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