François Meyer : Depuis plusieurs années, Eqiom s’intéresse à la problématique du bas-carbone. Comme l’entreprise utilise beaucoup le transport fluvial et ferroviaire, nous avons eu la volonté d’effectuer une étude d’impact carbone. Nous avons lancé une démarche avec l’agence de notation TK’Blue. Notre engagement dans Fret 21 est donc le fruit d’une réflexion globale suite à notre rachat par CRH au groupe Holcim en 2015. Nous avons redéfini nos fondamentaux et avons eu l’ambition d’être une entreprise vertueuse et exemplaire d’un point de vue environnemental. Fret 21 s’est inscrit naturellement dans notre stratégie.
F. M. : Nous avons travaillé avec l’AUTF et l’Ademe pour définir 6 leviers d’actions afin d’atteindre une réduction de 6 % de nos émissions polluantes d’ici à 2020. Le premier axe consiste à baisser le nombre de kilomètres à vide en systématisant de manière accrue les frets retour. C’est assez compliqué à piloter car cela ne doit pas être fait au détriment de la ponctualité et de la qualité. Si un client est livré le jeudi au lieu du mercredi, il sera mécontent. Autre axe : augmenter la part de ferroviaire dans nos inter-sites, qui représente déjà plus de 500 000 tonnes par an pour le ciment. Pour le flux ciment, 83 % des tonnes du marché francilien sont acheminés aujourd’hui par le fer et nous ambitionnons d’augmenter ce ratio.
F. M. : Nous souhaitons développer les carburants verts : GNL, GNC, éthanol… Nous espérons démarrer cette année des expériences pilotes avec nos transporteurs, en général des régionaux, mais pourquoi pas d’autres aussi. Nous aimerions rouler au gaz ou à l’éthanol, ce qui resterait novateur sur le 44t car nous sommes sur des produits pondéreux.