Franck Goblot : Le consortium a pu se rendre compte que tout le travail entrepris sur le sujet de la mobilité électrique pâtissait d’un défaut de notoriété. La réunion s’est déroulée dans un climat d’ouverture, avec une vraie richesse dans les échanges. Les transporteurs ont exprimé leur surprise de découvrir l’abondance du travail sur l’électrique. Ils ont également émis un avis très favorable sur la notion de corridor.
F. G. : La possibilité d’être à la fois propulsé et de pouvoir recharger ses batteries a marqué l’esprit des transporteurs présents. Cela revient à dire que nous serons en mesure de fournir au camion l’énergie nécessaire à la réalisation du trajet sur l’autoroute et nous pourrons lui proposer de l’énergie supplémentaire pour le parcours des kilomètres avant et après le corridor. Sur le sujet de la mutation énergétique, les transporteurs n’ont pas conscience des sommes colossales qui sont en train d’être engagées, à l’échelle du monde, par l’industrie de la mobilité électrique.
F. G. : C’est vrai car leur offre commerciale est tout orientée sur le diesel Euro VI +++. Mais ils basculeront… Sinon, les transporteurs souhaitent que l’on respecte une certaine uniformité dans les corridors qui seront mis en place. Ils veulent également que soit respectée leur liberté d’entrée et de sortie de l’autoroute. Il faudra aussi composer avec la variabilité des métiers. Certains ont besoin de récurrence, d’autres pas.
Le soutien au biométhane non injecté dans les réseaux et valorisé comme carburant fait partie des mesures annoncées le 26 mars par le groupe de travail « Méthanisation », piloté par le secrétaire d’État, Sébastien Lecornu. Pour l’AFGNV, ces mesures vont favoriser le développement du bioGNV dans le TRM et dans le transport de voyageurs. Le plan de développement de ce carburant prévoit 2 000 stations à l’horizon 2030 pour l’avitaillement de 220 000 poids lourds. De nouveaux objectifs de production de biogaz à court et long terme seront annoncés d’ici la fin de l’année par le gouvernement.
Entre 400 000 et 450 000 demandes sont en souffrance dans les services rattachés au ministère de l’Intérieur. C’est le chiffre avancé par nos confrères du Parisien, alertés par le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) sur l’ampleur du problème des cartes grises en attente. Depuis la fermeture des guichets en préfecture, les demandes s’effectuent via le site de l’Agence nationale des tires sécurisés (ANTS). Les bugs demeurent. Le CNPA dénonce un manque de moyens humains et financiers pour répondre à l’afflux des dossiers. Particuliers et professionnels vont encore devoir s’armer de patience.
*Le groupe SANEF appartient à un consortium qui regroupe également O.I.E. (pilotage de projets), SPIE, IFSTTAR (recherche transport et infrastructure), AFNOR, ACCENTURE (Conseils en systèmes d’information) et TERCARA (conseil en stratégie).
(1) Étaient présents DPD : France, Transports Quincé (61), Mertz (75), le responsable transport d’Intermarché (compte propre et flotte dédiée). Également le Grand port du Havre et l’AUTF (les chargeurs).