Estafettes de l’Est sur les autoroutes allemandes

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La police allemande s’est livrée mi-septembre à une journée de contrôles intensifs du respect de la législation par les camions. La Saxe a enregistré une forte hausse du trafic d’estafettes surchargées en provenance d’Europe de l’Est, pour échapper au péage auto­routier.

Récemment, 1 200 camions, bus et estafettes ont été contrôlés à travers le pays ; 250 contraventions à la loi ou au code de la route ont été constatées à l’occasion. À l’est du pays, en Saxe, l’une des contraventions le plus souvent constatée est le non-respect de la limite de chargement des estafettes.

En Allemagne, la pratique est connue sous le nom de « Polensprinter », ou « Sprinter polonais ». Elle consiste à charger à ras bord une estafette de moins de 3,5 tonnes pour échapper au péage autoroutier, qui a rapporté l’an passé 7 milliards d’euros à l’État allemand. L’usage du Sprinter polonais permet aussi de contourner la législation sur le salaire minimum, l’obligation de payer des cotisations sociales aux salariés et même le respect des pauses obligatoires par les routiers, puisque leurs véhicules ne sont pas équipés du matériel contrôlant le temps passé au volant. Les véhicules ne sont par ailleurs pas tenus comme les camions à une limitation de vitesse sur les portions d’autoroute allemandes à vitesse illimitée. « On connaît la pratique, mais on ne peut pas faire grand-chose, déplore le porte-parole du ministère des Transports à Berlin. C’est l’Union européenne qui est compétente en matière de franchissement des frontières, et non l’Allemagne. Mais les lois européennes concernent les véhicules de plus de 3,5 tonnes. À ce sujet, la Commission européenne a présenté des propositions dans le cadre du paquet Mobilité 1. Mais la discussion est toujours en cours. C’est au niveau européen que pourront être trouvées des solutions. » « Il faut mettre en place un système de pénalités », insiste de son côté le ministère des Transports de la Saxe, région frontalière de la Pologne et de la République tchèque, qui craint pour la survie des petites entreprises de transports régionales. La fédération de la branche se veut rassurante, rappelant que le secteur transporte trois milliards de paquets par an. « Ce ne serait pas rentable de remplacer les camions de 40 tonnes », assure la porte-parole de la fédération.

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