Entre lutte et optimisme

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Entre raisons de se réjouir et colère anti-État, le propos du congrès de la FNTR, le 26 septembre dernier, était avant tout de faire savoir que les PME ne baisseraient pas les bras ni ne déposeraient les armes…

« Échappées belles, c’est la nouvelle route que l’on emprunte », a clamé la déléguée générale Florence Berthelot en ouverture de la journée devant un parterre de 700 personnes. Plusieurs interventions ont voulu appuyer ce parti pris. Une Maison du transport sera créée à Bruxelles, a annoncé la dirigeante de la fédération qui a déjà une antenne dans la capitale de l’UE. Mais l’idée est désormais de faire front commun avec d’autres pays pour mieux suivre et peser sur les dossiers européens du transport. Tout naturellement, la première table ronde a été consacré à la directive Eurovignette et au Paquet Mobilité. « On a les bases pour un accord entre le Parlement et le Conseil sur le cabotage. Il y a aussi des avancées sur les règles sociales », a déclaré Paul Weick, sous-directeur du transport routier à la DGITM/DST. Annonce qui a plu au Danois Erick Ostergaard, président de la fédération de transporteurs nordique, NLA. « On est ravis de la direction prise par le paquet Mobilité sur le cabotage », a-t-il commenté. La question de l’efficacité des contrôles et l’arrivée des nouveaux chronotachygraphes a fait le consensus.

Les ressources humaines, enjeu de la rentabilité. Salaires et fiscalité, ennemis de l’entreprise. Si on voulait réduire la problématique des PME du transport à un raccourci facile, ce serait celui-là. Au-delà du lobbying anti-dépense publique et pression sur le privé, savamment déployé par Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation iFRAP, et largement applaudi par l’assistance, on a appris que, en pleine tension sur les emplois, c’est la baisse du rendement des effectifs qui a affecté la rentabilité des entreprises. Si 8 entreprises sur 10 ont enregistré une croissance du CA en 2018, selon l’enquête de la Banque de France(1), seulement 4 sur 10 ont constaté une hausse de la rentabilité. Le rendement de la main d’œuvre(2) serait revenu aux niveaux de la période 2010-2013, à savoir à moins de 10 000 euros par unité d’œuvre, a indiqué Kathie Werquin-Wattebled, directrice régionale de la Banque de France pour les Hauts-de-France. La faute aussi au recours accru – et souvent subi – à un intérim peu qualifié. Par ailleurs, la santé financière des entreprises reste bonne et digne de confiance. Autres enseignements de la traditionnelle enquête réalisée pour le congrès FNTR, un vieillissement de la population de dirigeants qui implique une bonne préparation de la transmission et des tensions ressenties sur les prix.

(1) Menée sur les PME de plus de 750 000 euros de chiffre d’affaires.

(2) Issu de la différence entre la valeur ajoutée du salarié et son coût moyen.

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