« Oui à l’analyse de coûts et bénéfices du chantier Lyon-Turin que veut engager le gouvernement italien, mais attention aux fonds européens ! » Le message transmis par Élisabeth Borne, ministre des Transports, à son homologue italien, Danilo Toninelli, durant une rencontre bilatérale à Bruxelles lundi dernier, est clair : « En bloquant le chantier, nous risquons de perdre l’enveloppe attribuée par l’Union européenne. » Tandis que le gouvernement italien réfléchit, que les manifestants pour et contre la LGV Lyon-Turin se mobilisent devant la mairie de Turin, le conseil régional du Piémont décide d’intervenir. L’idée est d’acheter les participations de l’État italien dans la société chargée de la construction du tunnel du côté italien et de se substituer à l’État pour éviter la fermeture du chantier. Tandis que les industriels de la région turinoise et l’opposition favorable à la construction de la LGV se mobilisent pour obliger le gouvernement italien à respecter les engagements pris, les opposants au projet s’apprêtent à manifester une fois de plus devant la mairie de Turin pour obliger l’exécutif à enterrer le projet de LGV Lyon-Turin. À Rome, le débat est serré entre les deux partis de la majorité gouvernementale, le Mouvement 5 étoiles (M5s), opposé au projet, et la Ligue qui soutient en revanche la LGV, qualifiée de source de croissance pour le pays. Les supporteurs du Lyon-Turin ont demandé au chef de l’État, Sergio Mattarella, d’intervenir pour obliger le gouvernement à ne pas interrompre la construction du tunnel.
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Énième rebondissement autour de la LGV
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