Que dit le rapport Duron sur l’A45 qui pourrait relier Lyon à Saint-Etienne en remplacement de l’A47 ? En Auvergne Rhône-Alpes, l’opinion change selon d’où l’on parle. Dans la cité des Verts, une nouvelle autoroute s’avèrerait « la seule solution » pour répondre à l’urgence économique et le rapport ne dit rien d’autre. Ou presque. « Nulle part il n’est écrit dans le rapport qu’il faut abandonner le projet », argue le collectif pour l’A45, constitué d’acteurs économiques stéphanois et régionaux, comme la CCI. S’appuyant sur une déclaration d’utilité publique (DUP) de juillet 2008, le collectif enjoint l’État de « lancer le chantier ». Cependant, modère Sylvie Plotton, membre du collectif pour la FNTR 42, « nous comprenons que ce rapport, pas très favorable à l’A45, renvoie la décision aux politiques et à une discussion publique en 2019. Mais comment imaginer que les 400 M€ qu’il avance pour trouver des alternatives à l’A45 suffiraient à réhabiliter l’A47 enclavée ? Construire une A45 est la seule solution viable pour Saint-Etienne, Vienne et toute la Métropole. Même si, comme le rappelle le rapport, il faut trouver d’autres idées pour l’arrivée de l’A45 dans la vallée du Rhône ». Tel est bien le cœur du problème dans la ville de l’OL où, si l’on concède que l’A47 ne convient pas, une A45 débouchant plus au nord de la vallée, au niveau du nœud A7-A450, engorgerait le trafic. « Le rapport le dit, se félicite Jean-Luc da Passano, vice-président de la Métropole, chargé des grandes infrastructures. En arrivant à Pierre-Bénite, l’A45 ajouterait 27 000 véhicules aux 58 000 véhicules/jour actuels. » L’élu, satisfait, soutient, comme le rapport Duron, qu’il faut tenir un débat public en 2019, « pour envisager globalement toutes les alternatives, en combinant par exemple le routier et, pour les voyageurs, le ferroviaire. »
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En Auvergne Rhône-Alpes, chacun son rapport
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