Eloi Flipo : Il y a le projet d’aménagement de la liaison Seine-Escaut, qui comprend le Canal Seine-Nord-Europe, mais je ne suis pas habilité à en parler d’autant que, depuis mai dernier, sa maîtrise d’ouvrage a été confiée à la Société du Canal-Seine-Nord-Europe (SCSNE).
VNF travaille beaucoup sur l’innovation et le verdissement de la flotte française, estimée à 1 000 bateaux environ. Nous avons donc créé Batelia, une plateforme d’innovation fluviale également membre d’un consortium européen, pour soutenir la R& D dans le secteur et permettre des expérimentations de certaines technologies.
E. F. : Dans l’ensemble, les bateaux sont 4 à 5 moins fois émetteurs de CO2 que les camions mais l’âge moyen des moteurs se situe entre 20 et 40 ans. Via Batelia, nous testons des solutions comme la pompe-hélice ou l’installation d’un kit de dépollution.
Pour aider les bateliers à « remotoriser », nous disposons de deux plans quinquennaux d’aides financières qui s’achèvent à la fin de cette année. Dans ce cas-ci, il s’agit du PAMI (Plan d’Aide à la Modernisation et à l’Innovation) qui financent 20 à 40 % des montants à investir. Les subventions octroyées varient de 2 à 2,5 M€/an.
Cette aide n’est pas accordée qu’aux transporteurs de fret français mais aussi aux européens qui utilisent le réseau fluvial français.
E. F. : Le PARM (Plan d’Aide au Report Modal) est un autre plan d’incitation pour les industriels et les chargeurs qui souhaitent effectuer du fret fluvial.
VNF les accompagne notamment pour les études de faisabilité à hauteur de 50 %, avec un plafond de 25 000 euros. Une plateforme qui voudrait aménager une installation pour les bateaux peut être aidée aussi.
On constate que les chargeurs sont souvent intéressés mais ils ne viennent pas au fluvial par méconnaissance. Notre rôle est de simplifier les choses.