Platooning, véhicules autonomes… et maintenant autoroutes électriques : le TRM du futur se joue également sur les infrastructures. Il est question tout à la fois d’enjeux économiques, de lutte contre la congestion et de transition écologique. C’est sur ces fondements qu’est né le projet E-Way Corridor, émanation d’un consortium qui regroupe 7 entités(1) d’horizons divers. Ce projet vise à l’élaboration d’un corridor autoroutier électrique sur les autoroutes A13 et A131. L’objectif : alimenter directement en électricité les poids lourds électriques y circulant. E-way Corridor est, pour l’heure, soumis à consultation sous la forme d’une étude de faisabilité. Le projet, né il y a deux ans, s’inscrit dans le cadre de l’axe Vallée de Seine, celui qui relie le port du Havre à Paris. « E-Way Corridor répond à une volonté commune des régions Normandie, Île-de-France et de l’État de faire de la vallée de la Seine un axe stratégique de développement pour la France […] en réponse aux enjeux de transition écologique et de valorisation économique du territoire », indiquent les porteurs du projet.
E-way propose une combinaison entre mobilité électrique et approches de massification et d’automatisation « comme solutions pour répondre aux enjeux économiques, logistiques, énergétiques et environnementaux liés à la croissance du transport routier de marchandises dans les prochaines décennies ». Les membres du Consortium estiment, en effet, que la mobilité électrique ne suffira pas à elle seule à « relever le défi de l’accroissement du TRM. » E-Way Corridor étudie diverses options de massification du trafic dans le but de « combiner l’ensemble des solutions d’avenir à moyen terme, en vue de proposer des résultats et un éventuel projet de démonstrateur le plus complet possible ». Une table ronde regroupant des chargeurs et des transporteurs est programmée le mardi 13 février à Paris. Elle devrait permettre au consortium d’appréhender le niveau d’acceptabilité du projet par les acteurs concernés. Les initiateurs d’E-Way Corridor tablent sur un doublement du trafic routier longue distance d’ici 2040. « D’où le besoin de repenser l’organisation du TRM », estiment-ils.
Les entreprises qui ont souffert du récent épisode neigeux pourront obtenir la bienveillance de l’Urssaf. Ainsi, l’organisme propose un accompagnement à celles qui rencontrent des difficultés financières liées aux conditions climatiques exceptionnelles de ces derniers jours. Elles pourront saisir les services de leur Urssaf d’une demande de délai de paiement relevant du caractère exceptionnel de leur situation. Un numéro de téléphone dédié a été mis en place : 0800 000 064 (service & appel gratuit). De plus, les victimes de la neige pourront bénéficier d’un traitement prioritaire de leurs courriels depuis leur espace sécurisé sur le site de l’Urssaf.
La loi d’orientation sur les mobilités (LOM) ne sera pas présentée au conseil des ministres en avril. Alors qu’elle devait être examinée au printemps, le calendrier doit subir quelques ajustements à cause de la réforme de la SNCF que le président de la République, Emmanuel Macron, veut mener au plus vite. Avec des concertations prévues jusqu’à fin avril, le délai semble serré. L’examen par le Conseil constitutionnel pourrait durer jusqu’au mois d’août. Le quotidien Les Échos rapporte qu’« un certain nombre d’élus de la majorité milite pour que la LOM ne soit pas trop disjointe de la réforme de la SNCF ». Le projet de loi attendue sur les infrastructures, ne pourrait passer au parlement qu’à fin juillet, voire en septembre alors que le gouvernement compte toujours sur un passage au parlement d’ici à l’été.
(1) Les 7 entités partenaires du projet E-Way Corridor sont : O.I.E., une société spécialisée dans le pilotage de projets collaboratifs innovants dédiés à la transition énergétique ; SPIE (énergie et communication) ; SANEF (concessionnaire autoroutier) ; IFSTTAR (établissement de recherche dans les domaines du transport et des infrastructures routières) ; AFNOR (association de normalisation), ACCENTURE (Conseil en systèmes d’information) et TERCARA (conseil en stratégie).