En présentant ses voeux, le 8 janvier, Hubert Du Mesnil, Directeur des Transports Terrestres, n'a pas lésiné sur les satisfecit et la distribution de bons points. Avec une mention particulière pour Jean-Claude Gayssot, un ministre des Transports particulièrement méritant, selon le directeur, qui serait lui-même sur le départ.
Le projet de directive européenne, résultat d'un accord signé le 20 décembre à Bruxelles (voir L'OT n°2105 du 6 janvier) n'est toujours pas publié. Il consacre cependant l'exception sociale française comme référence pour l'Union Européenne; il devrait aussi permettre, selon Hubert Du Mesnil, de « lutter contre le syndrome Willi Betz, c'est-à-dire l'utilisation à bon compte de conducteurs originaires d'Europe centrale ». Très en verve, le DTT a également salué l'ouverture de la Suisse aux trafics en transit des poids lourds de 40 tonnes depuis le 1er janvier 2001, ce qui « permettra un redéploiement des trafics transalpins », voire des opportunités de développement pour les trafics rail-route.... S'il reconnait que « nous avons mal prévu et mal jugé » dans un premier temps la crise du gazole, Hubert Du Mesnil estime que, finalement « nous avons réagi plutôt vite et bien » face à une profession du transport routier de marchandises sous tension. Tel un José Bovet qui aurait échoué dans les Transports, il est allé jusqu'à dénoncer les effets de la mondialisation, qui rendent imprévisibles les mouvements du cours du baril de pétrole. Cela n'empêche pas le progrès social de continuer sa marche en avant, même si, dans le transport routier de marchandises, «la règle des 48/56 heures de travail hebdomadaire est encore trop souvent dépassée ». Signe de ce progrès, la DTT a enregistré en 2000 la réunion de 54 commissions paritaires et la signature de 12 accords nationaux.