FO Transports et la CGT Transports ont appelé, le 13 septembre, l’ensemble des salariés du secteur du transport routier à une grève reconductible à partir du 25 septembre. Les deux syndicats de salariés, qui ont participé à la manifestation du 12 septembre, lancent ainsi un nouvel appel commun qui « aura des conséquences très concrètes sur l’économie française ». Selon les lieux et plannings, Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports, a précisé que « la grève pourrait démarrer dès le 24 septembre à 22 h ». Les dépôts de carburants seront une cible, a précisé Jérôme Vérité, son homologue de la CGT Transports. Il considère les mesures de la réforme comme un « recul social sans précédent ». Elles s’attaqueraient ainsi « aux primes d’ancienneté, entreprise par entreprise », et pèseraient sur la fiche de paie des conducteurs. Les deux syndicats ont rappelé les « actions fortes et puissantes de mai 2016 » contre le projet de loi Travail — blocages de dépôts de carburant, de raffineries pétrolières et de plateformes logistiques, les opérations escargot ou encore barrages filtrants – qui leur avaient permis d’obtenir que le régime dérogatoire sur les heures supplémentaires ne soit pas affecté. « Marcher dans la rue, c’est bien mais on a vu dans le passé que des millions de salariés ne font pas bouger les lignes, alors on essaie autre chose », a indiqué Patrice Clos.
De leur côté, la CFDT et la CFTC Transports ont appelé à une mobilisation le 18 septembre. Dans un communiqué, ils demandent aux salariés de « faire entendre leur colère ». Thierry Douine, président de la fédération générale CFTC Transports redoute ainsi « le typhon social » que provoqueraient les ordonnances Macron dans le secteur. Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT Transports, première organisation syndicale du secteur, a indiqué de son côté que « des actions auront lieu en région, notamment sous forme de blocages ». Il a précisé que la CFDT Transports, bien qu’elle suivait la ligne de la confédération, devait davantage se mobiliser : « notre secteur, composé à 75 % de TPE-PME, sera davantage affecté par les ordonnances », a-t-il soutenu.