Des objectifs climatiques ambitieux

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Daimler entend rendre sa production neutre, en termes climatiques, d’ici à 2022. BMW annonce zéro émission pour sa logistique à l’horizon 2050… L’enjeu : adapter production et logistique aux exigences climatiques.

BMW veut supprimer toute émission de CO2 de sa chaîne de production d’ici à 2050. « Pour cela, nous devons réduire nos émissions de 45 % d’ici à 2030 », explique le directeur logistique du groupe, Norbert Dierks, présentant un catalogue de mesures de plusieurs centaines de millions d’euros concernant les transports entre sites de production et de l’usine vers le consommateur. Le groupe teste pour l’heure plusieurs solutions de camions propres, fonctionnant par exemple au GNL. « Nous cherchons à convaincre aussi nos sous-traitants de recourir à ce type de carburant », indique Norbert Dierks. À compter de 2022, BMW entend convertir une partie de sa flotte à l’hydrogène. Déjà, des camions électriques sont en circulation sur les sites allemands du groupe à Munich, Landshut, Leipzig et Ratisbonne. Et quelques véhicules au gaz sont en exploitation à Leipzig.

Une part marginale du transport et de la logistique du groupe (1 % du total du volume transporté) continuera à transiter par les airs, « notamment pour les envois urgents, souligne Norbert Dierks. C’est coûteux, mais moins que d’interrompre la chaîne de production. Chez nous, une heure d’interruption de la chaîne coûte 250 000 euros. » L’objectif de BMW consiste toutefois à réduire la part des transports par avion.

Cap vers le rail

En 2018, une partie du trafic à destination de la Chine a ainsi pu être transférée sur le rail, considéré comme une alternative au maritime : « De porte à porte, il faut quarante jours de bateau vers la Chine. » À long terme, le rail doit assurer l’essentiel de la logistique du groupe. À l’heure actuelle, BMW utilise le Transsibérien à destination de l’empire du Milieu. Les pièces destinées à la Chine, qui n’ont pu être chargées à temps par bateau, sont ainsi d’abord acheminées vers la Pologne. À deux reprises, les convois doivent s’adapter à l’écartement des rails pour entrer en Russie puis en Chine. « Au total, le trajet dure seize jours. » Aux yeux du responsable logistique, le problème réside dans le coût : « le modèle n’est pas concurrentiel, et ne fonctionne que parce que le rail est subventionné ! »

Les nouvelles routes de la soie devraient changer la donne. BMW est un adepte du principe de la production sur le lieu de vente des véhicules. Le groupe – l’un des plus gros exportateurs d’Allemagne – produit toujours 1,5 milliard de voitures en Europe par an.

Chez Daimler les objectifs sont plus ambitieux encore. Le groupe annonce pour 2039 une flotte entièrement neutre en CO2, de la production à la circulation des véhicules. Il entend également travailler, à cet horizon, avec des sous-traitants neutres en termes climatiques. Il ne communique pas, pour l’heure, sur la future organisation de sa logistique.

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