C’est une mission des douanes françaises, complémentaire de leur rôle de contrôle ou d’audit. L’an dernier, cette administration a enregistré plus de 2 600 entretiens gratuits auprès d’entreprises, contre 2 485 en 2016, menés par les 42 cellules conseils des douanes (CCD). Celles-ci se sont développées à partir de 2006 avec la création des pôles d’action économique (PAE), qui comprennent aussi des services régionaux d’audit (les SRA, qui auditent les processus internes des entreprises, notamment pour accéder au statut d’OEA). Au plan national, la douane française dispose également d’un service grands comptes (SGC) qui constitue l’interlocuteur unique des groupes et des entreprises de taille intermédiaire.
« Les représentants en douanes nous contactent le plus souvent par mail ou téléphone pour des questions très pointues, explique Albane Chauffour, l’une des trois conseillères de la cellule lyonnaise (qui couvre la Loire, le Rhône, l’Ardèche, la Drôme et le Nord-Isère). Par ailleurs, nous nous déplaçons au besoin dans les entreprises pour effectuer un point global sur leur activité douanière, présenter des procédures, ou informer sur la démarche d’OEA. Nous sommes essentiellement là dans un temps d’explication, en amont d’une démarche d’OEA… » Début 2017, la cellule de Lyon, comme une dizaine d’autres en France, a créé un club OEA. Deux fois par an, il réunit une cinquantaine de membres déjà Opérateurs agréés, représentants en douanes et entreprises exportatrices (dans deux « collèges » distincts). « L’objectif, dans un premier temps, est d’informer sur l’actualité ou sur un point technique précis, dédouanement centralisé ou régimes particuliers, note Albane Chauffour. Et surtout de permettre aux participants OEA d’échanger sur leurs bonnes pratiques. »
Lieu de dialogue entre pairs sur des problématiques douanières en permanente évolution, le club rencontre un bon écho dans les entreprises, selon les conseillères. A Strasbourg, une représentante de EMO Trans a participé à une réunion, « très intéressante, estime Jean-Marc Richter, responsable OEA en France de l’entreprise, en particulier par la démarche d’explication de points particuliers d’audit de renouvellement. Mais aussi parce que cela permettait d’avoir des échanges très constructifs ».
Autre « club » à Lyon : la cellule conseil a récemment organisé deux réunions qui associaient des sociétés candidates à l’OEA et une entreprise déjà OEA. « Il y a eu un très bon retour, ajoute la conseillère lyonnaise. Et nous envisageons cette année de réorganiser une ou deux réunions, avec une dizaine de société chaque fois… »