L’OPCA Transports et Services a publié un fascicule à destination des entreprises et des salariés. Objectifs : définir les actions de l’organisme et répondre aux idées reçues. La démarche entend également démontrer l’utilité des OPCA alors que le gouvernement entame le deuxième volet de réforme du quinquennat Macron, la formation professionnelle. Toujours au stade des négociations, l’une des idées émises par le ministère du Travail vise à renforcer le CPF, utilisé par seulement 175 000 salariés en 2016 (contre une moyenne de 600 000 DIF par an). Afin d’augmenter son financement, le gouvernement propose que les fonds des cotisations sociales pour la formation professionnelle continue (les 1 % aujourd’hui gérés par les OPCA) aillent vers le CPF. Cette orientation laisse donc planer des incertitudes sur le futur rôle des OPCA qui, outre leur mission de collecteurs, se chargent également de mutualiser les ressources allouées à la formation professionnelle afin de les répartir ensuite.
Le fascicule répond ainsi pédagogiquement aux questions que pourraient se poser les chefs d’entreprise, les salariés et le grand public, en recontextualisant la mission de l’OPCA Transports et Services et en expliquant son fonctionnement. « Tous les sujets sont traités, mêmes les plus polémiques comme l’argent », souligne l’OPCA Transports et Services. Les flux financiers sont ainsi détaillés, laissant apparaître que 7 % des fonds récoltés par les différents prescripteurs (entreprises et pouvoirs publics) servent aux frais de gestion de l’organisme, le reste étant intégralement redistribué.
Le document précise les différents et nombreux acronymes, accusés d’obscurcir le fonctionnement de l’organisme. Et démontre, sous le format d’une mini-BD, les difficultés que rencontreraient chefs d’entreprises et salariés dans « un monde sans OPCA ».