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Pour sa seconde édition, le Selfi a réussi à atteindre le seuil symbolique des 50 exposants. Parmi eux, presque tous les constructeurs de véhicules étaient représentés, ainsi que les deux principaux fabricants de groupes frigorifiques. Le plus intéressant sur un salon est ce que l’on n’a pas prévu d’y trouver. Les PME proposant des solutions originales sont donc les discrètes pépites auxquelles le transporteur doit aussi s’intéresser.

Le marché du véhicule frigorifique implique aujourd’hui au minimum quatre acteurs. Il y a d’abord le fournisseur du châssis, puis le carrossier, qui réalise la caisse isotherme, le fournisseur du groupe frigorifique, et enfin le télématicien qui apporte la solution de détection des excursions de température. Dans ces quatre domaines, les lignes bougent en permanence. Parmi les constructeurs de camions, DAF cherche son relais de croissance auprès des porteurs. Or, la vente des porteurs de distribution s’effectue majoritairement auprès des loueurs longue durée. L’exposition au Selfi d’un DAF LF (caisse Klégé, groupe Carrier) aux couleurs de Trouillet Rent n’est donc pas innocente. Elle l’est d’autant moins que ce loueur est actuellement en phase de conquête puisqu’il vient d’arriver sur le marché du frigo. Face à lui, il trouvait par exemple Fraikin, dont un Stralis NP400 (caisse Frappa, groupe Carrier) était exposé. Outre les incontournables Carrier Transicold et Thermo King, les carrossiers du froid étaient également représentés par Frappa qui exposait une semi-remorque équipée d’un groupe de réfrigération cryogénique fonctionnant à l’azote liquide. L’approche est différente chez Thermo King-Frigoblock, dont un groupe hybride (diesel-électrique) équipe la semi Chéreau exposée par Bertrand Froid.

Les énergies alternatives aiment le froid

Scania s’est distingué en exposant un porteur avec moteur fonctionnant à l’éthanol (ED95), carburant qui donne accès à la vignette Crit’Air 1. Il en est de même pour les véhicules gaz. Dans cette catégorie, le Selfi réunissait un Iveco Daily GNC, des Iveco Stralis GNC et GNL ainsi qu’un Volvo FH GNL. Les loueurs Clovis et Petit Forestier ont tous deux choisi d’exposer des Master ZE carrossés en frigo. Un tel véhicule est certes silencieux sur le lieu de circulation, mais sa charge utile inférieure à celle de son homologue thermique et le temps nécessaire à la recharge de sa batterie imposent de repenser les tournées. Pour les petits volumes, on trouvait la Renault Zoé carrossée en fourgon frigorifique par ECP, mais aussi les tricycles Pulse 3 et quadricycles Pulse 4 de Ligier équipés en frigos par Coldway, ou encore le roll réfrigéré utilisable en alternative au véhicule frigorifique. Quant à Denso, ses solutions en froid positif utilisent la climatisation du véhicule et sont adaptées au transport pharmaceutique. Pour sa part, la manutention s’électrifie aussi, à la fois avec les chariots élévateurs Toyota à batteries lithium-ion et avec les robots Alstef-B2A. Et pour tous ces matériels électriques, il faut optimiser la fourniture d’énergie. C’est le métier d’Energy Pool.

L’IoT à tous les étages

Après le hayon élévateur communiquant de Dhollandia, c’est maintenant la poignée de porte du fourgon qui effectue son entrée dans l’Internet des objets avec Pommier. Son ouverture est contrôlée à distance par une appli sur Smartphone (Bluetooth) et génère des rapports d’information à propos des cycles de livraison. Pommier précise que son système s’intègre à la plupart des télématiques et utilise la géolocalisation par GPS.

Désormais, l’enregistreur de température communique à travers les réseaux LPWAN à faible consommation et devient lui aussi objet connecté afin de permettre le suivi en temps réel des conditions de transport. JRI utilise ainsi la communication LoRaWAN pour ses enregistreurs-transmetteurs LoRaSPY. Pour être elle aussi un objet connecté, la remorque a besoin de stabiliser son alimentation électrique. C’est pourquoi le suivi de remorques par Roadlink profite de chaque connexion de la semi-remorque à son tracteur pour recharger sa batterie. Par ailleurs, Roadlink sait intégrer les données de capteurs de température, ce qui évite la multiplication de cartes SIM ou de transmetteurs à bord. Tendance lourde, la connectivité en relais de croissance des acteurs traditionnels. Constructeur d’essieux, BPW ne fait pas exception et apporte au marché sa solution Idem Telematics. Avec la miniaturisation et la baisse des coûts, on augmente la granularité du suivi de la chaîne du froid.

Aujourd’hui, chaque colis peut recevoir une étiquette de suivi de température à la manière de ce que propose TIL. Au Selfi, le froid était donc zéro émission sur le lieu de circulation, et connecté.

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