DAVID SAGNARD : Après le démantèlement en octobre, nous avons pu vivre une période de sérénité car il n’y avait plus de migrants. Malheureusement, depuis janvier, il existe une nouvelle pression migratoire, laquelle s’est amplifiée au fil des semaines. Chaque jour, de nouveaux migrants – 800 sont officiellement recensés aujourd’hui — veulent rejoindre l’Angleterre. Nous avons donc renoué avec le quotidien des intrusions de migrants sur nos sites et dans nos véhicules.
D. S. : Ils effectuent des tentatives d’intrusion sur beaucoup de véhicules. Depuis juin, j’en subis tous les lundis. Ils pénètrent sur le site et ensuite rejoignent le véhicule. Chez nos voisins de RDV, ils ont même découpé une bâche pour en faire un abri de fortune. Cette situation engendre pour nous une montée de nos coûts d’exploitation car nous avons à déplorer de nombreux dégâts et nous avons été contraints de mettre en place des contrôles.
D. S. : Ils nous répondent qu’ils agissent au mieux pour assurer la sécurité en renforçant les effectifs de police. Nous leur demandons – principalement à la justice – de sanctionner véritablement les personnes qui s’introduisent sur nos sites et dans nos véhicules car cela constitue un délit. Les transporteurs locaux commencent à être remontés et les conducteurs se sentent de nouveau en danger. Nous avons adressé un ultimatum aux autorités locales : si, au 1er novembre prochain, il n’y a pas de résultat efficace, nous nous mobiliserons. Nous n’avons pas encore décidé de la méthode mais ce sera une action durable.